Sommes-nous arrivés à la fin des temps ?

À chaque crise mondiale, beaucoup de chrétiens se demandent : Sommes-nous arrivés à la fin ? La guerre, la confusion, les persécutions, les bouleversements climatiques, l’isolement d’Israël… tout semble pointer vers l’Apocalypse. Et pourtant, la Bible nous enseigne à discerner les temps sans précipitation. Les douleurs peuvent être réelles… mais cela ne signifie pas encore l’accouchement final. Voici pourquoi les événements actuels, aussi graves soient-ils, ne sont pas encore les événements finaux.

1. L’Antichrist n’a pas encore été révélé

L’apôtre Paul nous dit en 2 Thessaloniciens 2.3 en parlant de la venue de l’Antichrist « Que personne ne vous séduise d’aucune manière; car il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition. »

Le jour dont il est question ici est le jour du retour du Seigneur Jésus. L’apôtre Paul est formel : avant le retour de Jésus, il y aura deux choses :

  • Une apostasie généralisée ;
  • Et la révélation de l’Antichrist, l’homme du péché.

Aujourd’hui, bien que l’esprit de l’antichrist soit déjà à l’œuvre (1 Jean 2.18), ce personnage central des temps de la fin n’a pas encore été manifesté publiquement, comme le décrit l’Écriture. C’est donc une preuve évidente que nous ne sommes pas encore au stade final.

2. Des prophéties majeures restent incomplètes

a. Une fausse paix mondiale n’est pas encore établie

Daniel 9.27 nous dit : « Il conclura une alliance ferme avec un grand nombre pour une semaine… »

Ce faux prince établira un pacte temporaire, souvent interprété comme une paix trompeuse. Rien dans l’actualité actuelle ne correspond à une telle alliance globalement reconnue. Comme j’ai l’habitude de dire à mon épouse, il faut que ça aille mal pour que se présente l’Antichrist qui apportera une solution aux problèmes de ce monde.

b. Le témoignage prophétique mondial n’est pas achevé

Jésus a dit en Matthieu 24.14 une chose révélatrice : « Cette bonne nouvelle du royaume sera proclamée dans le monde entier pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. »

L’évangélisation mondiale progresse, mais le témoignage prophétique avec puissance, dans l’adversité, pendant la période des tribulations, comme celui des deux témoins d’Apocalypse 11, représentant l’église, n’a pas encore eu lieu.

À la lumière de ces prophéties pas encore accomplies, il est tout à fait juste de dire que les événements mondiaux actuels entourant Israël ne sont pas les événements de la fin. Ils sont une étape de plus vers ceux-ci.

3. Les douleurs d’aujourd’hui sont les prémices, pas l’aboutissement

Comme Jésus disait en Matthieu 24.6-8 : « Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerre […] Mais ce ne sera pas encore la fin. […] Tout cela ne sera que le commencement des douleurs. »

Ici, Jésus annonce clairement que oui, il y aura des guerres, famines, pestes, tremblements de terre, mais que ce sont encore des douleurs d’enfantement, pas la naissance elle-même.

Comme une femme en travail, les contractions deviennent plus intenses et rapprochées avant la délivrance. Mais la douleur n’est pas encore l’accouchement. Ainsi en est-il des temps actuels.

4. Dieu appelle à la vigilance, pas à la panique

« Quand ces événements commenceront à se produire, redressez-vous et relevez la tête, car votre délivrance approche. » (Luc 21.28)

Le chrétien ne vit ni dans l’aveuglement ni dans la peur. Il discerne les signes sans tomber dans les prédictions hasardeuses. Il demeure ferme, prêt, enraciné dans la Parole. Finalement, il ne court pas après chaque actualité comme une prophétie, mais reste centré sur Christ.

Conclusion : Nous approchons… mais ce n’est pas encore la fin

L’Écriture nous donne un fil conducteur clair. Même si tout semble se précipiter, Dieu a un calendrier précis, et les événements finaux se produiront quand toutes les conditions prophétiques seront remplies. Nous sommes peut-être proches. Mais nous n’y sommes pas encore.

Le rôle de l’Église n’est pas de fixer des dates ni de paniquer, mais de rester éveillée, fidèle, remplie de l’Esprit, et de proclamer l’Évangile avec ferveur tant que le jour de grâce est encore là.