L’ouverture du sixième sceau : le jour de la colère (Apocalypse 6.12-17)

L’ouverture du sixième sceau dans l’Apocalypse entraîne des bouleversements cosmiques manifestant la colère divine. Les hommes, pris de peur, cherchent à se cacher plutôt qu’à se repentir. Une question cruciale émerge : qui pourra résister au jugement de Dieu ? Seul Christ offre refuge et espoir, appelant à se préparer avant qu’il ne soit trop tard.


Introduction – Quand le ciel parle plus fort que la terre

Avec l’ouverture du sixième sceau, tout change. Ce ne sont plus seulement des cavaliers apportant guerre, famine ou mort. Ce que Jean voit maintenant, c’est un bouleversement cosmique. Les fondements de la création sont ébranlés. Le ciel, la terre, les montagnes, les étoiles… tout semble perdre son équilibre. C’est le signe que le temps de la patience touche à sa fin, et que le jugement de Dieu entre dans une nouvelle intensité.

Ce sceau marque une transition dramatique. L’univers devient le théâtre d’un jugement visible. L’invisible devient soudain tangible. Et l’humanité, autrefois indifférente, est saisie d’effroi. Mais même au milieu de ce chaos, Dieu parle encore. Ce n’est pas simplement une fin annoncée. C’est un appel ultime. Une chance, pour ceux qui ont encore des oreilles, de se tourner vers celui qui est le seul refuge.


1. Les bouleversements cosmiques et terrestres

Apocalypse 6.12–14 — « Puis je vis l’Agneau ouvrir le sixième sceau et il y eut un violent tremblement de terre. Le soleil devint noir comme une toile de sac, la lune tout entière devint rouge comme du sang. 13 Les étoiles du ciel s’abattirent sur la terre, comme font les fruits verts d’un figuier secoué par un gros coup de vent. 14 Le ciel se retira comme un parchemin qu’on enroule, et toutes les montagnes et toutes les îles furent enlevées de leur place. »

Jean décrit ici un enchaînement de phénomènes saisissants. Un grand tremblement de terre ébranle le sol. Le soleil s’assombrit. La lune devient rouge sang. Les étoiles chutent comme des figues vertes d’un figuier secoué. Le ciel, lui, se replie sur lui-même, comme un parchemin que l’on roule. Et les montagnes, les îles — tout ce qui semblait solide — se déplacent de leur place.

Ces signes ne sont pas seulement naturels. Ils sont spirituels. Ils annoncent que Dieu ne retient plus sa main. C’est la fureur du Très-Haut qui se manifeste. Ésaïe l’avait annoncé : « Je ferai trembler les cieux, et la terre sera ébranlée sur sa base, par la fureur de l’Éternel » (Ésaïe 13.13). Joël avait prédit que « le soleil se changera en ténèbres, et la lune en sang, avant l’arrivée du jour grand et terrible de l’Éternel » (Joël 2.31).

Ces signes sont les avertissements du ciel. La création elle-même semble protester, se contracter, se plier sous le poids de la sainteté de Dieu.


2. La réaction des hommes face à la colère divine

Apocalypse 6.15–16 — « Les rois de la terre et les hauts dignitaires, les chefs militaires, les riches et les puissants, tous les esclaves et tous les hommes libres, allèrent se cacher au fond des cavernes et parmi les rochers des montagnes. 16 Ils criaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous et cachez-nous loin du regard de celui qui siège sur le trône, loin de la colère de l’Agneau. »

Devant une telle terreur, les hommes ne fuient pas vers Dieu, mais cherchent à se cacher de lui. Qu’ils soient puissants ou pauvres, libres ou esclaves, tous sont saisis d’une peur panique. Ils implorent la mort pour échapper à la présence de Celui qu’ils ont méprisé.

Ce ne sont plus seulement les signes qui parlent, c’est la face de Dieu qui se révèle. Et cette révélation est insupportable pour ceux qui ont refusé sa grâce. « Tombez sur nous ! » crient-ils. C’est le même cri qu’Ésaïe avait annoncé : « Les hommes entreront dans les cavernes des rochers pour éviter la terreur de l’Éternel » (Ésaïe 2.19).

Mais le plus frappant dans cette scène, c’est qu’aucun ne se repent. Ils reconnaissent que c’est Dieu qui agit. Ils discernent que l’Agneau est en colère. Et pourtant, au lieu de se jeter dans ses bras, ils tentent encore de fuir. Ils préfèrent la mort à la miséricorde. Car le temps de la grâce, pour eux, semble être passé.


3. Une question qui appelle une réponse

Apocalypse 6.17 — « Car le grand jour de leur colère est arrivé, et qui peut subsister ? »

C’est la question ultime. Celle que tous devraient se poser. Qui peut tenir debout quand le jour du jugement arrive ? Qui peut résister à la justice d’un Dieu trois fois saint ?

Le prophète Malachie l’avait déjà posée : « Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? Qui restera debout quand il apparaîtra ? » (Malachie 3.2) Et le psaume 1 répondait : « Les méchants ne résisteront pas au jour du jugement » (Psaume 1.5).

La réponse est claire : personne ne peut subsister par ses propres forces. Aucun roi, aucun riche, aucun héros, aucun sage. La seule espérance repose en Christ. Lui seul est notre refuge. Lui seul peut couvrir nos fautes. Lui seul peut nous donner l’assurance de tenir ferme quand tout s’écroule.


Conclusion – Préparons-nous maintenant, pendant qu’il est encore temps

Le sixième sceau est un avertissement sévère, mais salvateur. Il annonce un jour réel, inévitable, terrible… mais évitable pour ceux qui placent leur confiance en Jésus-Christ.

Ce passage nous rappelle que tout ce que nous possédons peut disparaître en un instant. Que les structures, les institutions, les puissances humaines ne résisteront pas à la colère de Dieu. Mais que ceux qui sont en Christ peuvent traverser l’orage debout, non par leur force, mais parce qu’ils sont couverts par le sang de l’Agneau.

Ce jour viendra. C’est une certitude. Et la seule vraie question qui demeure est celle-ci : serons-nous prêts ?