La deuxième trompette – Une grande montagne en feu jetée dans la mer (Apocalypse 8.8-9)

La deuxième trompette annonce un jugement divin sur la création, marquant l’effondrement des systèmes humains et économiques. Une grande masse en feu détruit un tiers de la mer, symbolisant la fragilité des empires. Ce texte appelle à la repentance et souligne la souveraineté de Dieu. Seule la foi en Christ offre un royaume éternel et stable.

Introduction : Quand Dieu ébranle les puissances du monde

Lorsque la deuxième trompette retentit, un nouveau jugement frappe la création. Après la destruction partielle de la végétation lors de la première trompette, c’est désormais la mer qui est atteinte. Ce bouleversement n’est pas un simple phénomène naturel, mais une intervention divine chargée de sens : une énorme masse incandescente, semblable à une montagne embrasée, est précipitée dans les eaux. Le choc est spirituel, écologique et économique. Il ébranle les bases sur lesquelles les hommes ont placé leur confiance : le commerce, la stabilité, la prospérité.

Ce texte nous invite à la vigilance. Il nous rappelle que Dieu est souverain, qu’aucun système terrestre n’est indestructible, et que les puissances humaines peuvent s’effondrer en un instant lorsque le ciel parle.


Le son de la deuxième trompette

Apocalypse 8.8 « Le deuxième ange sonna de la trompette : une énorme masse incandescente ressemblant à une montagne embrasée fut précipitée dans la mer. Le tiers de la mer devint comme du sang. »

Comme pour la première trompette, le son annonce un avertissement solennel. Dans toute la Bible, les trompettes sont des instruments prophétiques : elles appellent à la guerre, à la repentance ou signalent une intervention divine imminente. Ici, le second ange ne se contente pas de faire retentir un son : il déclenche un bouleversement ciblé, contrôlé, qui ne relève pas du hasard, mais du dessein divin.

Cette trompette, comme un cri du ciel, marque un point de rupture dans l’histoire humaine. Elle appelle les hommes à comprendre que Dieu ne tolérera pas indéfiniment l’orgueil, l’idolâtrie et la corruption des empires terrestres.


Une grande montagne embrasée jetée dans la mer

L’image est saisissante. Jean ne décrit pas une montagne littérale, mais “quelque chose comme” une montagne, c’est-à-dire une réalité symbolique, imposante, inébranlable aux yeux des hommes. Dans le langage biblique, les montagnes représentent souvent des royaumes, des puissances politiques ou des systèmes oppressifs. Jérémie qualifie Babylone de “montagne de destruction”. Le prophète Daniel, lui, voit dans la vision du roi une pierre non taillée, qui devient une montagne remplissant toute la terre, symbole du royaume de Dieu.

Mais ici, cette “montagne” n’est pas édifiée par Dieu. Elle est jetée dans la mer. Et elle est en feu. Le feu, dans l’Écriture, évoque le jugement divin, la colère de Dieu contre le péché, et l’acte purificateur de sa justice. Cette montagne consumée et projetée dans les eaux représente la chute soudaine et spectaculaire d’un empire ou d’un système que rien ne semblait pouvoir ébranler.

La mer, dans le livre de l’Apocalypse, représente souvent les nations et les peuples. Jetée dans les flots, cette montagne en feu provoque un cataclysme : l’équilibre des nations est rompu, l’ordre mondial s’effondre. Ce jugement n’est pas seulement un fait prophétique. Il parle aussi à notre époque, à nos sociétés : aucun empire n’est à l’abri du souffle de Dieu.


Les conséquences du jugement

Apocalypse 8.9 « Le tiers des créatures vivantes dans la mer périrent et le tiers des bateaux furent détruits. »

Ce verset décrit un triple impact. D’abord sur la nature : la mer devient du sang, comme lors de la première plaie d’Égypte. Ce n’est pas une mer teintée ou symboliquement affectée, c’est une mer représentant les nations qui est devenue signe de mort, de jugement, d’impureté. Ensuite, sur la vie : les créatures marines périssent. Enfin, sur l’économie : les navires, symboles du commerce et de la prospérité internationale, sont détruits.

Le “tiers” mentionné à plusieurs reprises souligne le caractère partiel mais significatif du jugement. Dieu ne détruit pas tout. Il avertit. Il secoue pour éveiller. Il frappe une portion du monde pour appeler l’ensemble à la repentance.

Dans cette image, la Parole nous invite à voir la fragilité de tout ce qui semble stable : le monde marin, vaste et mystérieux, les créatures foisonnantes, et les grandes routes commerciales — tout est vulnérable. Ce texte ne doit pas engendrer la peur, mais la réflexion. Où plaçons-nous notre sécurité ? Sur quoi fondons-nous notre avenir ? La Parole de Dieu nous rappelle que seule sa souveraineté demeure inébranlable.


Conclusion : Se confier dans le royaume éternel

Le passage de la deuxième trompette nous ouvre les yeux sur un fait fondamental : Dieu a le pouvoir d’ébranler ce que l’homme croit éternel. Les puissances politiques, les systèmes économiques, les nations florissantes peuvent tomber en une seule intervention du ciel. Ce n’est pas pour semer la terreur, mais pour éveiller. Ces jugements partiels sont des appels à la repentance, des avertissements pleins de miséricorde.

Aujourd’hui encore, les fondations de notre monde tremblent. Mais au milieu du chaos, une voix demeure : celle de Christ, qui appelle à quitter Babylone, à ne plus se confier dans ce monde instable, mais à entrer dans le royaume inébranlable.