La cinquième trompette : le premier malheur, le déchaînement des forces de l’abîme (Apocalypse 9.1-12)

La cinquième trompette dévoile le premier malheur : un fléau démoniaque surgit de l’abîme, semant terreur et souffrance. Mais même dans ce chaos, Dieu garde le contrôle, et ce jugement devient un appel pressant à la repentance et à la protection en Christ.

Avec la cinquième trompette, nous entrons dans une nouvelle phase des jugements divins. Les quatre premières avaient frappé la nature, mais ici, c’est l’humanité qui est directement visée. Un fléau démoniaque est relâché, semant terreur et souffrance sur les habitants de la terre. Ce passage nous rappelle que l’abîme est une réalité spirituelle où sont retenues des puissances démoniaques, que Satan agit avec violence mais toujours sous le contrôle ultime de Dieu, et que ces jugements sont un appel urgent à la repentance.

1. L’étoile tombée du ciel et la clé de l’abîme

Puis le cinquième ange sonna de la trompette ; et je vis un astre qui était tombé du ciel sur la terre. La clé du puits de l’abîme lui fut donnée. Il ouvrit le puits de l’abîme, et une fumée épaisse s’en éleva, comme celle d’une grande fournaise. Le soleil et l’air furent obscurcis par la fumée qui s’échappait du puits. 

Apocalypse 9.1-2

Jean voit une étoile tombée du ciel à qui est donnée la clé du puits de l’abîme. Cette étoile ne représente pas un astre physique mais un être spirituel, probablement Satan ou un ange déchu chargé d’une mission particulière. Le fait qu’une clé lui soit donnée montre qu’il agit sous la permission divine.

L’abîme, mentionné dans Luc 8.31, est le lieu où sont retenues certaines puissances démoniaques. Quand le puits est ouvert, une fumée s’élève, image des ténèbres, de la confusion et de la souffrance. Dieu permet parfois des jugements sévères pour pousser à la repentance.

2. Les sauterelles démoniaques et leur mission de tourment

De cette fumée sortirent des sauterelles qui se répandirent sur la terre. Il leur fut donné un pouvoir semblable à celui des scorpions. Elles reçurent l’ordre de ne pas faire de mal à l’herbe de la terre, ni à aucune plante verte, ni à aucun arbre, mais de s’attaquer seulement aux hommes qui ne portent pas le sceau de Dieu sur le front. Il leur fut donné, non pas de les tuer, mais de les torturer pendant cinq mois. La douleur qu’elles causaient ressemblait à celle qu’une piqûre de scorpion inflige à un homme. En ces jours-là, les hommes chercheront la mort mais ils ne la trouveront pas. Ils l’appelleront de leurs vœux, mais la mort les fuira. 

Apocalypse 9.3-6

De la fumée sortent des sauterelles, mais elles ne sont pas ordinaires : leur origine est démoniaque. Elles reçoivent un pouvoir semblable à celui des scorpions, symbole de souffrance et d’oppression spirituelle. Leur action est limitée dans le temps — cinq mois — preuve que Dieu fixe les limites du mal.

Leur mission n’est pas de tuer, mais de tourmenter, au point que les hommes chercheront la mort sans la trouver. C’est une image de détresse spirituelle et mentale profonde, fruit du rejet de Dieu.

3. La description effrayante de ces créatures

Ces sauterelles ressemblaient à des chevaux harnachés pour la bataille. Elles avaient sur la tête comme des couronnes d’or, et leur face ressemblait à un visage humain. Leur chevelure était pareille à celle des femmes, et leurs dents à celles des lions. Leur thorax paraissait cuirassé de fer, et le bruit de leurs ailes évoquait le fracas d’une charge de chars tirés pour le combat par de nombreux chevaux. Elles avaient des queues armées de dards comme celles des scorpions. C’est avec leur queue qu’elles pouvaient torturer les hommes pendant cinq mois. 

Apocalypse 9.7–10.

Jean les décrit avec des images terrifiantes : semblables à des chevaux préparés pour la guerre, couronnées comme des vainqueurs, ayant des visages humains et des cheveux de femmes, mais des dents de lions et des cuirasses de fer. Leur bruit est assourdissant, comme une armée de chars lancés au combat.

Ces descriptions mettent en lumière leur puissance, leur séduction trompeuse, mais aussi leur cruauté impitoyable. Leur attaque, semblable à celle d’un scorpion, cause une douleur atroce. Ces images nous rappellent que le mal peut revêtir une apparence séduisante avant de révéler sa véritable nature destructrice.

4. L’identité de leur chef et la fin du premier malheur (v.11-12)

Elles avaient pour roi l’ange de l’abîme qui s’appelle en hébreu Abaddon et en grec Apollyon. Le premier malheur est passé. Voici : deux malheurs encore viennent après lui. 

Apocalypse 9.11–12.

Ces créatures ont un roi : l’ange de l’abîme, nommé Abaddon en hébreu et Apollyon en grec, ce qui signifie “Destruction” ou “Destructeur”.

Contrairement aux sauterelles naturelles qui n’ont pas de roi (Proverbes 30.27), celles-ci obéissent à un chef démoniaque, preuve de leur nature spirituelle.

Le texte conclut : « Le premier malheur est passé, voici encore deux malheurs après cela ». Ce n’est donc que le début : l’intensité des jugements va croissant.

Ce passage est une vision saisissante de l’horreur du rejet de Dieu et du pouvoir destructeur des forces démoniaques. Mais il nous rappelle aussi que Dieu garde toujours le contrôle, que rien ne peut dépasser les limites qu’il fixe, et que notre seule protection véritable se trouve en Jésus-Christ, le Roi victorieux.