La septième trompette : la venue du royaume de Christ (Apocalypse 11.15–18)

Le passage sur la septième trompette souligne l’établissement du règne éternel de Christ et la victoire finale sur les puissances rebelles. Trois vérités fondamentales en émergent : l’autorité de Christ sera pleinement reconnue, les nations rebelles seront jugées, et les croyants recevront leur récompense. Rester fidèles à cette vérité est essentiel.

Avec la septième trompette, nous atteignons le point culminant du plan divin. Contrairement aux six premières trompettes, qui annonçaient des jugements progressifs, celle-ci proclame l’établissement définitif du règne de Christ. L’humanité a été avertie, jugée, et voici maintenant le moment de la pleine révélation du royaume de Dieu.

Ce passage nous enseigne trois vérités fondamentales : Christ recevra le royaume et exercera pleinement son autorité ; les puissances rebelles seront vaincues et jugées ; et les croyants peuvent avoir l’assurance de la victoire finale et de la récompense divine.

Nous examinerons cette vision à travers trois aspects :

  1. L’annonce du royaume et l’adoration céleste,
  2. La colère des nations et la réponse de Dieu,
  3. Le jugement des rebelles et la récompense des justes.

1. L’annonce du royaume de Christ et l’adoration céleste

Cette trompette n’introduit pas un nouveau jugement, mais une proclamation triomphale. Le plan de Dieu arrive à son accomplissement, et Christ reçoit son règne universel. Jusqu’ici, les royaumes de la terre étaient sous l’influence de Satan, comme le rappellent Luc 4.6 et 1 Jean 5.19. Mais désormais, cette ère de domination du mal touche à sa fin. Christ prend le pouvoir et règne pour toujours.

Il ne s’agit pas d’un règne temporaire ou symbolique, mais d’un règne éternel et absolu, conforme à la vision de Daniel 7.14 : « On lui donna la souveraineté, et la gloire et la royauté, et tous les peuples, toutes les nations, les hommes de toutes les langues lui apportèrent leurs hommages. Sa souveraineté est éternelle, elle ne passera jamais, et quant à son royaume, il ne sera jamais détruit. » Le plan de Dieu est immuable. Son autorité ne sera jamais renversée.

Les vingt-quatre anciens se prosternent alors et adorent Dieu. L’adoration céleste accompagne toujours les grandes interventions divines. Les anciens, représentant le peuple de Dieu dans sa totalité, reconnaissent la souveraineté du Seigneur et célèbrent la victoire de son règne.

Ainsi, même lorsque le monde semble dominé par le chaos, le croyant peut avoir l’assurance que Christ règne déjà. Le plan de Dieu s’accomplit malgré l’opposition des hommes et des puissances spirituelles. La vraie question demeure : vivons-nous chaque jour dans cette assurance du règne présent de Christ, ou laissons-nous les troubles de ce monde éteindre notre foi ?

2. La colère des nations et la réponse de Dieu

Ces paroles expriment la reconnaissance des rachetés envers le Dieu souverain. Ils rendent grâces parce qu’ils voient l’accomplissement des promesses divines. Dieu, le Tout-Puissant, manifeste désormais pleinement sa puissance. Ce n’est pas qu’il en manquait auparavant, mais le temps est venu où il exerce son autorité sans retenue. Le moment de la patience divine s’achève et Dieu prend possession de son règne.

Les nations, cependant, s’irritent. L’humanité rebelle ne veut pas se soumettre à la souveraineté de Dieu. Le Psaume 2 résonne ici comme une prophétie : « Pourquoi les nations s’agitent-elles et les peuples murmurent-ils en vain contre l’Éternel et contre son oint ? » Pourtant, leur opposition ne change rien au dessein divin.

La colère de Dieu se manifeste alors. Pendant longtemps, il a supporté le mal avec patience, donnant à tous le temps de se repentir. Mais vient le moment où la justice divine se déploie. Dieu n’agit jamais dans la précipitation, mais toujours au moment exact de son plan.

Le monde peut continuer à rejeter Dieu, à se moquer de son autorité, ou à chercher à construire des royaumes sans lui, mais le triomphe de Christ ne dépend pas de l’acceptation des hommes. Le croyant doit choisir son camp : rester du côté des nations irritées, ou s’aligner avec le royaume du Christ.

3. Le jugement des rebelles et la récompense des justes

Voici le moment solennel du jugement final. Tous, vivants et morts, devront rendre compte de leurs actes devant le trône de Dieu, comme le décrira plus tard Apocalypse 20.11–15. Ce jugement établit une distinction claire entre ceux qui ont servi Dieu et ceux qui lui ont résisté.

Les serviteurs fidèles sont honorés. Les prophètes représentent ceux qui ont proclamé la vérité, souvent au prix de leur vie. Les saints symbolisent l’ensemble du peuple de Dieu, appelé à la fidélité dans la persécution. Et ceux qui craignent le nom du Seigneur, qu’ils soient grands ou petits, reçoivent leur récompense pour leur fidélité. Dieu ne fait pas acception de personnes : la crainte du Seigneur est le vrai critère de la valeur aux yeux du ciel.

Mais ceux qui détruisent la terre, c’est-à-dire ceux qui corrompent la création et pervertissent la justice, subissent la colère divine. Ce n’est pas seulement une question d’écologie ou de dégâts matériels. Il s’agit du système corrompu des hommes, qui détruit la vérité, opprime les faibles et résiste à la lumière de Dieu. Les oppresseurs, les persécuteurs et les adversaires du Christ sont jugés et renversés.

Ainsi, la scène de la septième trompette devient une proclamation de justice. Les justes sont récompensés, les rebelles sont jugés, et le royaume de Dieu est pleinement manifesté. Le choix est clair : voulons-nous être de ceux qui reçoivent la récompense, ou de ceux qui subissent le jugement ? Chaque acte, chaque parole, chaque choix a des répercussions éternelles.

Conclusion : le triomphe final du Christ et l’appel à la fidélité

Apocalypse 11.15-18 nous rappelle que le règne de Christ est annoncé avec puissance et gloire. Les nations rebelles peuvent refuser de se soumettre, mais leur révolte ne durera pas. Le plan de Dieu suit son cours, inébranlable et parfait. Les justes recevront leur récompense, tandis que les méchants seront jugés selon leurs œuvres.

La question demeure : vivons-nous avec l’espérance du règne de Christ, ou restons-nous attachés aux systèmes éphémères de ce monde ? Le retour de Jésus est une certitude. Tout s’achemine vers ce moment glorieux où le royaume de Dieu sera pleinement manifesté. Préparons nos cœurs dès aujourd’hui à ce règne éternel, car il vient, et rien ne pourra l’arrêter.

Le genre littéraire du livre de l’Apocalypse (Introduction)

L’Apocalypse est un livre biblique fascinant et mystérieux, utilisant un langage symbolique pour délivrer des révélations divines sur la fin des temps. Il appelle les croyants à la fidélité et au réveil spirituel, soulignant la souveraineté de Dieu, l’importance de vivre dans la vérité et l’espérance d’une nouvelle Jérusalem éternelle.

Introduction

Selon moi, le livre de l’Apocalypse est l’un des livres les plus mystérieux et en même temps des plus fascinants de toute la Bible. Celui-ci suscite à la fois émerveillement et crainte en raison de ses visions impressionnantes et de ses prophéties sur la fin des temps. Mais plus encore, il provoque une profonde introspection. Car le but de ce livre n’est pas de nourrir notre curiosité, mais de réveiller notre cœur. L’Apocalypse est une trompette spirituelle que Dieu fait sonner pour secouer les consciences, réveiller l’Église, et appeler les croyants à la fidélité dans des temps troublés., pour bien comprendre ce livre, il est primordial d’examiner son genre littéraire.

Le livre de l’Apocalypse appartient au genre apocalyptique. C’est un style qui utilise des symboles, des visions et des images pour révéler des vérités spirituelles cachées et profondes. Nous retrouvons également ce type d’écrits dans d’autres écrits bibliques comme dans le livre de Daniel et certaines sections des livres d’Ésaïe, d’Ézéchiel et de Zacharie.

Un livre de révélation de Dieu 

Le terme « apocalypse » signifie « révélation » ou « dévoilement ». Contrairement à une simple prédiction de l’avenir, l’Apocalypse de Jean, est une révélation divine qui utilise un langage symbolique pour transmettre un message aux croyants.

J’aimerais mentionner que le mot Apocalypse n’a rien à voir avec l’utilisation que le monde en fait actuellement. À vraie dire, le mot révélation est une meilleure traduction pour ce livre parce que c’est ce que c’est plus précisément, une révélation de Dieu pour les temps de la fin. Son but est d’encourager et de fortifier les croyants.

Ce livre ne se limite pas à annoncer des événements futurs, mais il enseigne plutôt aux chrétiens comment vivre fidèlement, au milieu des tribulations, en attendant le retour du Seigneur Jésus. Mentionnons que ce livre s’adresse principalement aux croyants.

Cette révélation divine vise un objectif précis : faire sortir l’Église de sa tiédeur et l’amener à vivre dans la lumière de la vérité. Comme les lettres aux sept Églises le montrent au début du livre, le Seigneur veut réveiller ce qui est prêt de mourir, corriger ce qui est déformé, et raffermir ce qui est encore vivant. L’Apocalypse est une lettre de réveil envoyée du ciel.

Un langage hautement symbolique 

Le genre apocalyptique se caractérise par un usage abondant de symboles. Par exemple, les nombres ont une signification spirituelle plutôt que littérale:

  • Le chiffre 7 représente la plénitude et la perfection de Dieu.
  • Le chiffre 12 évoque le peuple de Dieu représenté par les 12 tribus d’Israël ambassadeurs de l’ancienne alliance et les 12 apôtres ceux-ci représentant la nouvelle alliance.
  • Le chiffre 666 est associé à l’Antichrist et à l’opposition à Dieu. Si le chiffre sept est le chiffre de Dieu, le chiffre 6 est celui des hommes.

Les animaux, les couleurs et les objets ont également des significations symboliques. Nous pouvons constater que le dragon représente Satan, la bête, pour sa part, incarne les puissances du mal, et la mer évoque souvent le chaos et l’instabilité des nations.

Une structure révélatrice et visionnaire 

L’Apocalypse est construite autour d’une série de visions successives, qui sont souvent introduites par des expressions telles que « je vis » ou « je regardai » selon les versions. Ces visions décrivent des scènes célestes, des jugements de Dieu et la victoire de Christ sur les forces du mal.

Cette structure vise à encourager les croyants persécutés, à travers les siècles et en ces moments de la fin, en leur montrant que Dieu contrôle l’histoire et que la victoire finale appartient à Christ.

Ces visions ne sont pas là pour impressionner, mais pour réveiller. Chaque image, chaque jugement, chaque scène céleste appelle à une décision : se conformer au monde ou marcher fidèlement avec Christ. L’Apocalypse révèle les coulisses du combat spirituel dans lequel l’Église est engagée — et c’est en ce sens un puissant appel au réveil.

Un message d’espérance et de victoire pour les croyants

Bien que le langage de l’Apocalypse puisse sembler terrifiant, ce qu’il nous faut savoir c’est que, son but principal est d’encourager les croyants à persévérer dans la foi pendant la période des tribulations. Le texte nous rappelle que malgré les tribulations et les persécutions, Dieu règne et son Royaume s’établira définitivement lors du retour du Seigneur Jésus.

Finalement, le livre se termine sur une note glorieuse avec la vision de la nouvelle Jérusalem, où Dieu habitera avec son peuple pour l’éternité sous de nouveaux cieux et sur une nouvelle terre.

Conclusion 

L’Apocalypse est un livre profondément symbolique qui utilise un langage de type apocalyptique pour révéler la souveraineté de Dieu et l’issue finale de l’histoire de l’humanité. Comprendre son genre littéraire permet d’éviter les interprétations erronées et de saisir le message d’espérance et d’encouragement qu’il adresse aux chrétiens.

Ce livre n’est pas un simple étalage d’événements catastrophiques, c’est un appel vibrant au réveil. Il nous dit : “Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises” (Apocalypse 2.7). Il ébranle, il éclaire, il purifie. Il appelle les croyants à sortir de la tiédeur spirituelle et à vivre dans l’attente active du retour glorieux du Christ.

L’Apocalypse est le livre du réveil final de l’Église.

La tromperie de l’enlèvement prétribulationnel : une fausse doctrine

Introduction

L’enlèvement prétribulationnel est une fausse doctrine qui enseigne que l’Église sera enlevée de la terre avant la période des tribulations, évitant ainsi les souffrances de la fin des temps. Cette interprétation, popularisée par des mouvements évangéliques et dispensationalistes, a suscité de nombreux débats parmi les théologiens. Jésus a dit « Prenez garde que personne ne vous induise en erreur. » (Mt 24.4) C’est exactement ce que fait cette fausse doctrine donnant de faux espoirs aux croyants leur laissant présager qu’ils ne souffriront pas parce qu’ils seront enlevés au préalable avant la période des tribulations. Cette fausse doctrine est pernicieuse parce qu’elle fait beaucoup de tort au corps de Christ. Voici les principaux arguments contre cette doctrine, fondés sur l’étude des Écritures :

1. Absence de fondement scripturaire clair

L’un des principaux arguments contre la fausse doctrine de l’enlèvement prétribulationnel est l’absence d’un fondement clair et explicite dans la Bible. Nulle part il n’est mentionné directement que l’Église sera enlevée avant la période des tribulations. Les passages utilisés pour soutenir cet enseignement sont souvent sortis de leur contexte ou mal interprétés.

1 Thessaloniciens 4.16-17 parle de l’enlèvement, mais ne précise pas que cela se produira avant la période des tribulations. Au contraire, ce passage se concentre sur le retour du Seigneur à la fin des temps, sans mentionner un enlèvement avant cette période.

Matthieu 24.29-31 déclare explicitement que Jésus reviendra « immédiatement après la période des tribulations ». Il n’y a aucune indication que l’Église sera enlevée avant ce moment, mais plutôt que le rassemblement des élus se fera après la tribulations.

2. L’Église est appelée à traverser les épreuves

Plusieurs passages bibliques montrent que les croyants sont appelés à traverser des moments de souffrance et de persécution, plutôt que d’être épargnés.

Jean 16.33 : Jésus dit à ses disciples : « Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. »

Actes 14.22 : Paul enseigne que « c’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu. »

La Bible enseigne que les croyants ne seront pas épargnés de la souffrance, mais qu’ils seront soutenus pendant la période des tribulations par la puissance de Dieu.

3. Confusion avec la seconde venue de Christ

La fausse doctrine de l’enlèvement prétribulationnel introduit une séparation entre l’enlèvement et la seconde venue de Christ. Selon cette prétendue doctrine, l’enlèvement aurait lieu avant la tribulation et la seconde venue à la fin de celle-ci. Or, la Bible ne fait aucunement mention de cette distinction.

1 Corinthiens 15.51-52 et 1 Thessaloniciens 4.16-17 parlent d’un seul événement : la résurrection des morts et la transformation des vivants à la venue du Seigneur. Ces passages ne laissent pas entrevoir un intervalle de sept ans entre l’enlèvement et le retour final de Christ.

4. Les présence des membres du peuple saint pendant la période des tribulations

La présence des croyants. durant la période des tribulations est évidente telle que décrite dans l’Apocalypse.

Apocalypse 7.13-14 mentionne « ceux qui viennent de la grande tribulation ». Si l’Église était enlevée avant la tribulation, pourquoi y aurait-il des saints dans cette période ? Cela montre que des croyants fidèles seront présents pendant la tribulation.

Apocalypse 13.7 décrit l’Antichrist comme faisant la guerre aux saints. Cela indique encore une fois que les croyants seront présents sur terre pendant cette période de tribulation.

5. La protection divine au lieu de l’évasion

Au lieu d’être enlevés pour échapper à la tribulation, les Écritures parlent souvent de la protection divine des croyants dans les épreuves.

Jean 17.15 : Jésus prie pour ses disciples en disant : « Je ne te demande pas de les retirer du monde, mais de les garder du mal. »

Apocalypse 3.10 : Jésus promet à l’Église de Philadelphie qu’il la gardera dans l’heure de l’épreuve, mais il ne dit pas qu’il la retirera du monde.

6. La doctrine de l’enlèvement prétribulationnel est récente

La doctrine de l’enlèvement prétribulationnel est relativement récente dans l’histoire de l’Église. Elle a émergé au XIXe siècle avec John Nelson Darby et le mouvement dispensationaliste, ce qui laisse penser qu’il ne s’agit pas d’une interprétation ancienne et traditionnelle des Écritures. Avant cette période, les Pères de l’Église et les théologiens des siècles précédents ne prêchaient pas l’idée d’un enlèvement avant la tribulation. Cette nouveauté théologique suscite donc des doutes sur sa validité.

7. Contradiction avec l’esprit de la Parole

La Bible enseigne que les croyants doivent être prêts à affronter des souffrances et à persévérer jusqu’à la fin.

Matthieu 24.13 : Jésus dit : « Celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. » Ce verset encourage les croyants à endurer les épreuves jusqu’à la fin, au lieu de s’attendre à être enlevés avant.

8. La purification de l’Église à travers les épreuves

Les tribulations servent aussi à purifier l’Église, à renforcer la foi des croyants et à séparer les fidèles des tièdes. La Bible montre souvent que les épreuves sont des moyens par lesquels Dieu travaille dans son peuple.

1 Pierre 1.6-7 explique que la foi est éprouvée « par le feu » pour être trouvée digne de louange et d’honneur lors de la révélation de Jésus-Christ. Si les croyants sont retirés avant la tribulation, cette purification ne se ferait donc pas.

Conclusion

La fausse doctrine de l’enlèvement prétribulationnel semble contredire plusieurs enseignements bibliques fondamentaux. Les croyants sont appelés à persévérer dans les épreuves et à attendre la seconde venue de Christ après la tribulation, où ils seront alors transformés ou ressuscités. Cette perspective encourage les chrétiens à se préparer spirituellement à traverser des moments difficiles avec foi, plutôt que de s’attendre à une évasion avant ces événements. L’idée d’être gardés dans la tribulation, protégés par Dieu, tout en étant présents sur la terre, semble mieux refléter le message global des Écritures.

Les chrétiens ne seront pas enlevés avant la période des tribulations , mais plutôt gardés jusqu’au dernier jour et voici pourquoi !

La doctrine de l’enlèvement prétribulationnel est un sujet de débat parmi les chrétiens, particulièrement en ce qui concerne la question de savoir si les croyants seront enlevés avant la grande tribulation. Deux passages bibliques sont souvent cités pour soutenir cette doctrine : Apocalypse 3.10 et Sophonie 2.3. Cependant, une analyse approfondie de ces versets dans leur contexte nous amène à remettre en question cette interprétation. Ce message se propose d’examiner de manière détaillée ces passages afin de déterminer s’ils justifient réellement l’idée d’un enlèvement de l’Église avant la période des tribulations.

Un des arguments de la doctrine de l’enlèvement prétribulationnel est que les chrétiens seront enlevés avant que ne commence la période des tribulations. Pour appuyer ce point, le passage d’Apocalypse 3.10 et celui de Sophonie 2.3 sont utilisés. Maintenant, regardons si ces passages mentionnent bien ce qu’ils prétendent qu’ils disent.


Protégé, mais pas enlevé (Apocalypses 3.10)

Voici Apocalypse 3.10 dans la version de la Bible du Semeur (BDS) dit : « Parce que tu as gardé ma parole avec persévérance, moi aussi je te garderai à l’heure de l’épreuve qui va venir sur le monde entier pour mettre à l’épreuve les habitants de la terre. » (Apocalypse 3.10) Intéressant, ce passage parle bien de « garder à l’heure de l’épreuve qui va venir sur le monde entier ». 

D’ailleurs, le contexte de ce verset fait partie du message adressé à l’église de Philadelphie, l’une des sept églises de l’Apocalypse, située en Asie Mineure. La ville de Philadelphie était connue pour ses tremblements de terre, et ses habitants vivaient dans une certaine insécurité matérielle. Spirituellement, l’église de Philadelphie est louée pour sa fidélité et sa persévérance. 

Contrairement à certaines autres églises mentionnées dans l’Apocalypse, l’église de Philadelphie ne reçoit aucun reproche. Pour cause, parce que lorsque nous sommes dans l’épreuve, ce ne sont pas des reproches que nous avons besoin, mais plutôt des encouragements. Cela Jésus le sait et c’est ce qu’il fait avec cette église de Philadelphie. D’ailleurs, Jésus les encourage en reconnaissant leur fidélité dans l’obéissance à sa parole malgré les pressions et les difficultés. Leur peu de puissance (v. 8) ne les a pas empêchés de rester fidèles.

Jésus promet de garder ou protéger cette église « à l’heure de l’épreuve » qui viendra sur « le monde entier ». Garder est la traduction du mot grec «tereo» et il signifie, selon le dictionnaire Strong’s, « S’occuper soigneusement, prendre soin de, garder » et de façon métaphorique, il veut dire « maintenir quelqu’un dans l’état où il est ». Le sens du mot « garder » ne signifie pas enlever. C’est ce qu’ils prétendent, les adeptes de l’enlèvement prétribulationnel. Ils affirment que Jésus va venir chercher son Église avant la période des tribulations, et de cette façon, il va les garder. C’est de la fabulation et rien d’autre, parce que ce n’est pas le sens original du mot.

Le verset parle aussi d’un temps d’épreuve « qui va venir sur le monde entier ». Cela suggère donc une période de tribulation ou de difficulté à venir, qui aura une portée globale. C’est ce que la Bible prédit comme étant la grande tribulation. Sous le règne de l’antichrist elle va s’étendre sur tout les habitants de la terre et particulièrement sur les croyants. Comme il est dit dans le live de Daniel : « En ce temps-là se lèvera Michel, le grand chef qui a pour mission d’aider ton peuple. Ce sera un temps de détresse tel qu’il n’y en a jamais eu depuis que des nations existent jusqu’à ce moment-là. En ce temps-là seront sauvés ceux de ton peuple dont le nom est inscrit dans le livre. » (Daniel 12.1) La promesse de Jésus est de les garder durant cette épreuve, pas de les  enlever. 

Enfin, ce verset est souvent interprété dans un contexte eschatologique (concernant les événements de la fin des temps). Beaucoup y voient une allusion à la grande tribulation, une période de souffrance mondiale décrite plus en détail dans d’autres parties de l’Apocalypse. La promesse de Jésus de garder les fidèles peut être vue comme une assurance qu’ils seront protégés des jugements divins à venir durant cette période de ténèbres.

En résumé, Apocalypse 3.10, dans la Bible du Semeur, est un verset qui offre un réconfort aux chrétiens de Philadelphie, leur promettant la protection divine en raison de leur fidélité, face à une épreuve future qui touchera le monde entier. C’est une reconnaissance de leur persévérance et une assurance que leur foi sera récompensée par la protection de Dieu. C’est aussi une promesse pour les croyants en vie qui passeront par la période des tribulations. C’est un encouragement à persévérer et à rester attaché au Seigneur Jésus à travers toutes les épreuves que va vivre le peuple de Dieu.


L’histoire se répète (Sophonie 2.3)

L’autre verset qui est utilisé comme arguments est Sophonie 2.3 : «  3 Tournez-vous donc vers l’Éternel, vous tous les humbles du pays, vous qui faites ce qui est droit, cherchez à accomplir ce qui est juste. Efforcez-vous d’être humbles ; peut-être serez-vous mis à l’abri au jour de la colère de l’Éternel. » (Sophonie 2.3) Maintenant, regardons ce que dit ce passage dans son contexte pour vérifier s’il parle bien d’un enlèvement de l’Église qui aurait lieu avant la période des tribulations. 

D’abord, le prophète Sophonie a exercé son ministère pendant le règne du roi Josias, un roi de Juda connu pour ses réformes religieuses, un bon roi.  Ainsi, le contexte historique est celui d’une période de grande apostasie en Juda, avec une nation plongée dans l’idolâtrie et l’injustice, malgré les efforts de Josias pour ramener le peuple à l’adoration de l’Éternel.

Le livre de Sophonie est essentiellement un avertissement du jugement imminent de Dieu sur Juda et les nations environnantes à cause de leur péché. C’est ce qui s’est produit lors que Nabuchodonosor a envahi Juda et déporté ses habitants à Babylone entre 605 et 586 av. J.-C. Sophonie annonçait le « Jour de l’Éternel », un jour de colère divine, de jugement et de destruction pour ceux qui ne se repentent pas. On voit bien que ce que les prophètes ont annoncé de la part de l’Éternel s’est bien réalisé. 

Ensuite, Sophonie 2.3 fait partie d’un appel pressant au repentir, adressé aux « humbles du pays », ceux qui restent fidèles à Dieu malgré l’état de déchéance de la nation. C’est un appel à chercher l’Éternel, la justice et l’humilité comme une voie possible pour échapper au jugement à venir. C’est plutôt ce que nous devrions faire pendant qu’il est encore temps. Appeler les chrétiens à chercher l’Éternel de tous leur cœur et non pas de les pleurer avec un enlèvement qui ne se produira pas avant la période des tribulations.

L’expression « peut-être serez-vous épargnés » suggère une lueur d’espoir, bien que le jugement soit certain, il y a une possibilité de miséricorde pour ceux qui se tournent sincèrement vers Dieu.

Le « jour de la colère de l’Éternel » est une référence au jugement divin qui va frapper Juda et les nations. Sophonie décrit ce jour comme un temps de grande détresse, de ténèbres, et de malheur pour ceux qui persévèrent dans le péché. C’est ce qui va se passer lors de la période des tribulations pour ceux qui rejettent Dieu. Ce sera un temps de grande détresse dont personne ne pourra échapper, non personne. Même les croyants tièdes vont souffrir les mêmes maux. Parce que le but de Dieu c’est que les gens se tournent vers lui et cessent de pratiquer le péché.

Le verset 3 de ce chapitre contraste avec les annonces de jugement en soulignant que ceux qui recherchent Dieu avec sincérité et humilité pourraient trouver refuge en lui, échappant ainsi à la destruction. Ici, ce passage est un complément d’Apocalypse 3.10.

Puis, spirituellement, ce verset met en lumière l’importance de l’humilité et de la recherche de la justice comme voies de salut. Dans un monde corrompu, ce sont les humbles, ceux qui pratiquent le droit et cherchent Dieu avec sincérité, qui peuvent espérer être protégés.

En résumé, Sophonie 2.3 est un appel à la repentance et à la recherche de Dieu, de la justice, et de l’humilité en vue d’échapper au jugement divin imminent. C’est un verset qui offre un message d’espoir dans un contexte de jugement, soulignant que ceux qui se tournent vers Dieu peuvent trouver grâce même au milieu de la colère divine. Ce n’est absolument pas un verset qui vient appuyer de quelque façon que ce soit un soi-disant enlèvement de l’Église avant la période des tribulations.

Le jour de l’Éternel arrive et il est encore temps de revenir à l’Éternel. Ne croyez plus ceux qui vous disent que vous ne vivrez pas cette période de détresse parce que vous serez enlevé et amené au ciel pendant cette période de sept ans. C’est une fausse espérance. C’est ce que faisaient les faux prophètes du temps de Jérémie. Ils donnaient de faux espoirs aux habitants de Juda. Malheureusement, ça s’est retourné contre eux. Dans ce que nous venons de voir, rien ne mentionne ou ne laisse croire à un éventuel enlèvement de l’Église avant la période des tribulations. 

Revenez, revenez à votre bon sens. Ne vous laissez plus leurrer par ces fausses croyances qui ne sont absolument pas bibliques. Oui, Jésus reviendra, mais ce sera au dernier jour. C’est que la Bible affirme : « Oui, telle est la volonté de mon Père : que tous ceux qui tournent leurs regards vers le Fils et qui croient en lui, possèdent la vie éternelle, et moi, je les ressusciterai au dernier jour. » (Jean 6.40) Le dernier jour est le jour du retour du Seigneur Jésus. Il ne peut pas y avoir de retour avant le dernier jour et une première résurrection des morts et ensuite un autre retour sept ans plus tard. Ce n’est pas cohérent avec la Bible parce que Jésus a toujours parlé de résurrection au dernier jour. (Jean 6.39, 40, 44, 54; 11.24; 12.48) C’est une fausse doctrine qui endort les gens et qui les empêche de se préparer pour cette période de souffrance sans précédent. 

Conclusion

Après avoir examiné les passages d’Apocalypse 3.10 et de Sophonie 2.3, il devient clair que ces versets ne soutiennent pas l’idée d’un enlèvement de l’Église avant la période des tribulations. Apocalypse 3.10, loin d’indiquer une fuite avant les épreuves, parle de la protection divine pendant ces moments difficiles. De même, Sophonie 2.3 invite à la repentance et à la recherche de Dieu, suggérant que ceux qui sont humbles et justes trouveront refuge en Lui, mais sans mentionner d’enlèvement avant les tribulations.

Ces versets nous rappellent que, bien que des temps difficiles soient à venir, la fidélité et la persévérance en Dieu sont la clé pour traverser ces épreuves. Il est donc crucial de rester attaché à la vérité biblique et de ne pas se laisser séduire par des doctrines qui offrent de faux espoirs. Jésus nous a promis d’être avec nous dans les épreuves, et notre confiance doit reposer sur cette promesse, en étant prêts à affronter ce qui viendra avec foi et courage.

« Revenez à moi, dit le Seigneur des armées célestes, et je reviendrai à vous, a dit le Seigneur des armées célestes. » (Zacharie 1.3)