À l’Église qui est à Smyrne (Apocalypse 2.8-11)

La lettre adressée à l’Église de Smyrne rappelle la valeur de la fidélité face à la persécution et à la pauvreté. Elle souligne que la vraie richesse est spirituelle, que les épreuves sont temporaires et qu’une récompense éternelle attend ceux qui restent fidèles. Jésus, victorieux sur la mort, soutient les croyants dans leurs souffrances.

Introduction : Pourquoi cette lettre est-elle essentielle ?

Parmi les sept lettres adressées aux Églises dans l’Apocalypse, celle à l’Église de Smyrne se distingue par son ton réconfortant. Smyrne est, avec Philadelphie, l’une des deux seules Églises à ne recevoir aucun reproche de la part du Seigneur. Elle traverse des temps difficiles, marqués par la persécution et la pauvreté, mais elle reste fidèle au nom de Jésus.

Cette lettre est une source d’encouragement pour tous les chrétiens qui vivent l’opposition, la persécution ou des épreuves. Jésus ne promet pas une vie facile, mais il affirme que la fidélité est plus précieuse que le confort. Et à ceux qui endurent jusqu’à la fin, il garantit une récompense éternelle.

Ce message nous montre que le réveil spirituel ne naît pas dans l’aisance, mais dans la fournaise. L’Église de Smyrne ne brillait pas par sa prospérité, mais par sa fidélité. Dans chaque génération, Dieu cherche des cœurs brûlants qui tiennent ferme quand tout vacille. Le réveil commence lorsque nous choisissons d’être fidèles, peu importe le prix.


1. L’identité de Christ : Celui qui a vaincu la mort (Apocalypse 2.8)

« À l’ange de l’Église qui est à Smyrne, écris : Voici ce que dit celui qui est le premier et le dernier, celui qui était mort et qui est à nouveau vivant. »

Jésus commence par se présenter : il est le premier et le dernier, un titre divin que l’on retrouve dans l’Ancien Testament (Ésaïe 44.6). Cela affirme sa souveraineté sur le temps, l’histoire et l’éternité. Il est aussi celui qui était mort et qui est revenu à la vie : il a connu la souffrance, la croix, la mort… mais il vit maintenant pour toujours.

Pour une Église menacée de mort, ce message est essentiel. Le Christ glorifié a traversé la souffrance et en est ressorti vainqueur. Il peut donc pleinement soutenir ceux qui souffrent pour lui.


2. Les épreuves et les encouragements (Apocalypse 2.9)

« Je connais ta détresse et ta pauvreté – et pourtant tu es riche. Je sais les calomnies de ceux qui se disent Juifs mais qui ne le sont pas : c’est une synagogue de Satan. »

Jésus affirme : « Je connais ». Il voit tout, il comprend, il n’est pas indifférent. Smyrne était une ville riche, mais les chrétiens y étaient pauvres, sans doute marginalisés à cause de leur foi. Pourtant, Jésus leur dit : « tu es riche », car leur richesse spirituelle dépasse de loin les standards matériels (cf. Jacques 2.5).

Il parle aussi des calomnies de certains Juifs qui s’opposaient violemment aux chrétiens. Il ne s’agit pas d’une condamnation ethnique, mais spirituelle : ces personnes se prétendent serviteurs de Dieu, mais leur opposition les classe du côté de Satan. Cette déclaration nous rappelle que l’opposition peut venir de ceux qui se croient religieux, mais qui refusent la vérité.

Le réveil ne se mesure pas à notre confort, mais à notre fidélité dans la souffrance. Une Église réveillée ne cherche pas la faveur du monde, mais la faveur de Dieu. Elle est riche, non de biens, mais de foi éprouvée, d’amour sincère et d’espérance inébranlable.


3. L’appel à la fidélité (Apocalypse 2.10)

« N’aie pas peur des souffrances qui t’attendent. Voici, le diable va jeter plusieurs d’entre vous en prison, pour vous tenter, et vous connaîtrez dix jours de détresse. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la vie pour couronne. »

Ce verset est à la fois réaliste et porteur d’espérance. Jésus n’édulcore pas la réalité : la souffrance viendra, mais il dit aussi : « N’aie pas peur ». L’épreuve est réelle, mais elle est limitée dans le temps (les « dix jours » symbolisent une période définie) et placée sous la souveraineté de Dieu.

Le diable sera à l’œuvre, cherchant à briser la foi, mais Christ appelle à la fidélité jusqu’à la mort. Ce n’est pas la survie qui est valorisée, mais la persévérance fidèle. La récompense promise est la couronne de vie — non une gloire terrestre, mais la vie éternelle auprès de Dieu. Paul parlera aussi de cette couronne dans 2 Timothée 4.8 comme une couronne de justice.

Le réveil véritable commence lorsque la crainte de l’homme est remplacée par la crainte de Dieu. Smyrne nous montre que même emprisonnés, même menacés, les croyants peuvent être libres intérieurement. Une Église réveillée ne négocie pas sa fidélité : elle tient ferme, elle résiste, elle espère. Elle sait que sa récompense est dans l’éternité.


4. La promesse divine (Apocalypse 2.11)

« Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises. Au vainqueur, la seconde mort ne causera pas de mal. »

L’appel à entendre est répété dans toutes les lettres : chaque croyant est invité à écouter et à mettre en pratique ce que l’Esprit dit. Le vainqueur, c’est celui qui reste fidèle malgré l’opposition. Être vainqueur ne signifie pas éviter la souffrance, mais tenir bon jusqu’à la fin.

La promesse est extraordinaire : la seconde mort ne lui fera aucun mal. La première mort est physique, mais la seconde mort — mentionnée dans Apocalypse 20.14 — représente la séparation éternelle d’avec Dieu. Les vrais croyants, même s’ils meurent dans la chair, vivront éternellement dans la présence de Dieu.

Le réveil spirituel prépare l’Église non à fuir la souffrance, mais à triompher dans l’espérance. Ce n’est pas un feu d’émotions, mais une flamme de persévérance. Ceux qui vivent dans la lumière de l’éternité n’ont pas peur de ce que l’homme peut faire. Ils vivent pour plaire à Celui qui a vaincu la mort.


Conclusion : Que devons-nous retenir ?

L’Église de Smyrne nous enseigne une vérité essentielle : il est possible d’être pauvre, persécuté, calomnié… et pourtant riche et approuvé par Dieu.

Voici les principales leçons à retenir :

  • Dieu connaît nos souffrances et notre fidélité.
  • Les persécutions ne doivent pas nous faire reculer.
  • Notre vraie richesse est spirituelle, non matérielle.
  • La souffrance a une fin, mais la couronne de vie est éternelle.

Question pour la réflexion :
Sommes-nous prêts à rester fidèles à Christ, même dans la persécution ?

Smyrne nous enseigne que le réveil n’est pas toujours accompagné d’applaudissements ou de prospérité. Parfois, il s’exprime dans les larmes, les chaînes, et les pertes. Mais là où l’amour reste fidèle, là où le cœur reste brûlant malgré la douleur, le ciel est ouvert, et la couronne de vie est en vue.

Christ nous appelle aujourd’hui à tenir ferme, les yeux fixés sur la récompense éternelle. Il est vivant, il a vaincu la mort, et il marche aux côtés de son Église souffrante. N’ayons pas peur. Soyons fidèles jusqu’à la fin.

La vision du Ressuscité (Apocalypse 1.9-20)

La vision de Jean dans Apocalypse 1.9-20 présente Christ glorifié, symbole d’autorité sur l’Église et l’histoire. Cette révélation, destinée à réveiller l’Église, souligne que les véritables témoins de Jésus souffrent pour leur foi. Jean enseigne que le réveil spirituel commence par une obéissance à la voix de Christ, qui demeure au milieu des Églises.

Introduction : Pourquoi cette vision est-elle essentielle ?

Dans Apocalypse 1.9–20, l’apôtre Jean reçoit une vision bouleversante du Christ ressuscité et glorifié. Ce passage est fondamental car il nous offre une image symbolique du Seigneur exalté, un rappel de son autorité souveraine sur l’Église et sur toute l’histoire, et une assurance précieuse de sa présence au milieu des croyants, même en période de persécution. Cette vision n’est pas une description physique de Jésus, mais une révélation de ses attributs divins et royaux, transmise par des symboles puissants que nous allons explorer.

Cette vision n’a pas pour but de nourrir la curiosité, mais d’ébranler, de réveiller, de ranimer la flamme dans les cœurs affaiblis. Chaque symbole agit comme un appel divin à se prosterner, à écouter et à se relever dans la crainte et la consécration. Le Christ glorifié ne se dévoile pas pour impressionner, mais pour réveiller l’Église endormie.

Jean : un témoin en exil (Apocalypse 1.9)

Jean se présente simplement : « Moi, Jean, votre frère, qui partage avec vous la détresse, le royaume et la persévérance dans l’union avec Jésus, j’étais dans l’île de Patmos parce que j’avais proclamé la Parole de Dieu et le témoignage rendu par Jésus. »

Jean ne se positionne pas comme un apôtre supérieur, mais comme un frère solidaire, associé à trois réalités que tous les croyants expérimentent : la détresse, le royaume et la persévérance. La détresse (thlipsis) désigne l’épreuve que subissent les chrétiens à cause de leur foi. Le royaume (basileia) nous rappelle que, même persécutés, nous participons déjà au règne de Christ. Et la persévérance (hypomonê) est cette endurance que Dieu accorde à ceux qui restent fidèles jusqu’à la fin.

Jean est exilé à Patmos, non pour un crime, mais parce qu’il a proclamé la Parole de Dieu. C’est un rappel que les véritables témoins de Jésus-Christ seront souvent persécutés.

L’Église, à l’exemple de Jean, doit donc s’attendre à souffrir pour la vérité, tout en gardant en vue la réalité présente du royaume et la nécessité de persévérer.

Jean, fidèle au point de souffrir pour la Parole, incarne ce que signifie vivre dans un réveil authentique. Le réveil ne naît pas du confort, mais de la croix. Il surgit dans les déserts spirituels, les Patmos de notre vie, où Dieu se révèle puissamment à ceux qui tiennent ferme malgré l’épreuve. Une Église réveillée est une Église persécutée mais persévérante.

Le jour du Seigneur et la voix comme une trompette (Apocalypse 1.10–11)

Jean poursuit : « Le jour du Seigneur, l’Esprit de Dieu se saisit de moi, et j’entendis derrière moi une voix forte, pareille au son d’une trompette. Elle disait : Inscris dans un livre ce que tu vois, et envoie-le à ces sept Églises : Éphèse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie et Laodicée. »

Le « jour du Seigneur » peut faire référence au dimanche, jour de culte chrétien, mais aussi à une vision prophétique du « jour du Seigneur » eschatologique, celui du retour de Christ. La voix forte, semblable au son d’une trompette, évoque l’autorité divine et l’urgence du message. Dans l’Ancien Testament, la trompette annonçait la présence de Dieu et des événements solennels.

Les sept Églises mentionnées sont bien historiques, mais elles représentent aussi toute l’Église universelle à travers les âges. Cette vision nous rappelle que Christ parle encore à son Église aujourd’hui, et que son message est destiné à être entendu, reçu et mis en pratique.

Le réveil commence toujours par une voix. Une voix qui secoue, qui interpelle, qui appelle. La voix de Christ retentit aujourd’hui encore dans son Église, mais avons-nous des oreilles pour entendre ? Le réveil spirituel commence lorsque nous cessons de résister à cette voix et que nous nous mettons à genoux pour obéir.

La vision du Christ glorifié (Apocalypse 1.12–16)

Jean raconte ce qu’il a vu : « Je me retournai pour découvrir quelle était cette voix. Et l’ayant fait, voici ce que je vis : il y avait sept chandeliers d’or et, au milieu des chandeliers, quelqu’un qui ressemblait à un homme… »

La vision qui suit est riche en symboles révélant la majesté et l’autorité de Christ :

  • Les sept chandeliers d’or représentent les Églises. L’Église est appelée à briller dans les ténèbres du monde, et Christ se tient au milieu d’elle, même dans la souffrance.
  • Celui qui ressemble à un homme, ou littéralement « un fils d’homme », renvoie à Daniel 7.13 : c’est Jésus, à la fois humain et divin.
  • Sa longue tunique et la ceinture d’or rappellent la fonction de souverain sacrificateur et de roi.
  • Sa tête et ses cheveux blancs sont le symbole de la sagesse et de l’éternité, identifiant Jésus à « l’Ancien des jours » de Daniel 7.9.
  • Ses yeux comme une flamme ardente indiquent qu’il voit tout, qu’il sonde les cœurs et les intentions.
  • Ses pieds comme du bronze incandescent parlent de jugement pur et inébranlable.
  • Sa voix comme celle des grandes eaux reflète la puissance et la majesté de sa parole.
  • Dans sa main droite, il tient sept étoiles, symboles des anges ou messagers des Églises, démontrant que Christ les garde et les dirige.
  • De sa bouche sort une épée aiguisée à double tranchant, image de la Parole vivante et efficace de Dieu, capable de juger et de sauver.
  • Enfin, son visage brillant comme le soleil est l’expression de sa gloire divine, éclatante, irrésistible.

Cette vision bouleversante nous rappelle que Jésus n’est plus le serviteur souffrant, mais le Seigneur glorifié, investi de toute autorité dans le ciel et sur la terre.

Cette vision ne doit pas rester théorique : elle veut allumer une passion brûlante pour Jésus. Lorsque l’Église voit réellement le Ressuscité, elle ne peut plus rester tiède, distraite ou mondaine. Le réveil ne commence pas dans une stratégie humaine, mais dans une rencontre avec Christ glorieux. C’est là, devant son visage éclatant, que tombent les idoles et que renaît une foi vivante.

L’autorité du Ressuscité (Apocalypse 1.17–20)

Face à cette vision, Jean s’écroule : « Quand je le vis, je tombai à ses pieds, comme mort. » Mais Jésus le rassure aussitôt : « N’aie pas peur. Moi, je suis le premier et le dernier, le vivant. J’ai été mort, et voici : je suis vivant pour l’éternité ! Je détiens les clés de la mort et du séjour des morts. »

Quelle puissance dans ces paroles ! Jésus-Christ est le Vivant, celui qui a traversé la mort et en est ressorti vainqueur. Il est le Premier et le Dernier, un titre qui le place au même rang que Dieu dans l’Ancien Testament. Il détient les clés. Ce qui fait qu’il a toute autorité sur la vie, la mort, et l’éternité.

Il commande alors à Jean d’écrire : « ce que tu as vu, ce qui est, et ce qui va arriver ensuite. » Cette structure donne une clé de lecture pour tout le livre : la révélation englobe le passé (à partir de la venu de Christ), le présent et le futur.

Enfin, Jésus explique les symboles : les sept étoiles sont les anges des Églises, et les sept chandeliers représentent les Églises elles-mêmes. L’Église est entre ses mains, et il en est le centre, le cœur et la lumière.

Le réveil naît là où l’on reconnaît que Jésus détient les clés. Ni le monde, ni les autorités religieuses, ni les puissances des ténèbres ne dirigent l’histoire : Christ le fait. Et une Église réveillée est une Église qui vit sous cette autorité avec humilité, crainte, et puissance.

Conclusion : Quel est le message pour nous aujourd’hui ?

Ce passage nous enseigne que le Christ glorifié est au milieu de son Église, même lorsqu’elle est persécutée, marginalisée ou affaiblie. Il règne déjà, avec puissance et autorité. Il connaît son peuple, voit ses œuvres, comprend ses luttes et le soutient.

Son appel est clair : briller comme un chandelier dans les ténèbres, écouter sa voix, et lui rester fidèle jusqu’à la fin.

Le Christ glorifié marche encore aujourd’hui au milieu des chandeliers. Il cherche une Église qui brûle pour Lui. Une Église réveillée, affranchie de la tiédeur de Laodicée, remplie du feu de Philadelphie.

Sommes-nous prêts à écouter sa voix, à tomber à ses pieds, et à nous relever transformés pour briller dans ce monde ?

Révélation et autorité divine (Apocalypse 1.1-8)

Le livre de l’Apocalypse, souvent mal interprété, est avant tout une révélation spirituelle symbolique. Il appelle l’Église à la fidélité et à la sainteté, soulignant l’amour de Christ et son retour imminent. Les croyants doivent lire, écouter et obéir à ce message pour vivifier leur foi et leur engagement.

Introduction : Une révélation souvent mal comprise

Le livre de l’Apocalypse suscite un grand intérêt parmi les chrétiens, mais aussi beaucoup d’interprétations divergentes et parfois erronées. Certains le lisent comme un récit strictement littéral des événements futurs, tandis que d’autres y projettent des systèmes théologiques complexes comme le prétérisme ou le dispensationalisme. Pourtant, l’Apocalypse est d’abord et avant tout une révélation spirituelle transmise en langage hautement symbolique, un message prophétique adressé à l’Église de tous les temps.

Elle n’est pas seulement destinée à informer, mais à réveiller. L’Apocalypse agit comme une trompette spirituelle, destinée à secouer une Église parfois endormie, tiède ou distraite, pour la ramener à la fidélité, à la sainteté, et à l’adoration véritable. Ce livre est une convocation céleste au réveil.

Dans ce premier passage (Apocalypse 1.1–8), nous découvrons trois éléments essentiels :

  1. L’origine divine du message
  2. L’objectif de la révélation
  3. L’identité glorieuse de Jésus-Christ comme Roi et Seigneur souverain

En étudiant ce texte, nous éviterons les pièges des fausses doctrines et chercherons à en tirer une compréhension spirituelle fidèle à l’Écriture.

1. L’origine divine du message prophétique

Le livre s’ouvre ainsi :

Le mot Apocalypse vient du grec apokalypsis, qui signifie révélation, dévoilement. Ce livre n’est donc pas une énigme à résoudre, mais un message divinement inspiré, rendu accessible à ceux qui ont des oreilles pour entendre. L’origine du message est clairement tracée : il vient de Dieu le Père, transmis à Jésus-Christ, puis envoyé par un ange à Jean, qui à son tour le communique aux Églises. Cette chaîne céleste atteste du caractère sacré et autorisé du contenu.

L’expression « ce qui doit arriver bientôt » ne doit pas être comprise comme une indication temporelle stricte. Le mot grec en tachos évoque plutôt la certitude et l’imminence prophétique dans le plan de Dieu. Il ne s’agit donc pas d’un calendrier des événements futurs, mais d’une vision spirituelle continue qui concerne l’histoire entière de l’Église depuis l’ascension du Christ jusqu’à son retour.

2. Un appel à lire, écouter et obéir

Le verset suivant affirme :

Trois attitudes sont ici bénies : lire, écouter, et obéir. Il ne suffit pas de se contenter d’une lecture intellectuelle ou curieuse ; ce livre demande une réponse spirituelle. Il est destiné à fortifier les croyants dans leur marche avec Dieu, à les encourager dans la fidélité et la persévérance, en leur rappelant que le Seigneur est proche.

Le temps est proche, car les événements décrits — tribulations, persécutions, appels à la repentance et à la foi — se déploient déjà depuis l’époque apostolique jusqu’à aujourd’hui. L’Apocalypse est donc un livre vivant et actuel, à recevoir avec foi.

C’est en vivant cette Parole que le réveil devient possible. Chaque génération a besoin d’un retour à la Parole prophétique pour raviver la flamme. Le réveil spirituel ne commence pas dans les émotions, mais dans l’écoute humble, suivie d’une obéissance radicale à ce que Dieu déclare. L’Apocalypse, bien comprise, allume cette passion dans les cœurs.

3. Une salutation adressée à l’Église universelle

Jean poursuit avec cette salutation :

Les sept Églises étaient bien réelles à l’époque de Jean, mais le chiffre sept, symbole biblique de plénitude, indique aussi qu’elles représentent l’Église universelle dans sa totalité. Ce qui signifie que le message s’adresse bien à tous les croyants de tous les temps.

Dieu est présenté comme « celui qui est, qui était et qui vient » : cela souligne sa souveraineté éternelle sur le passé, le présent et l’avenir. Les « sept esprits » symbolisent quant à eux la plénitude du Saint-Esprit, en accord avec Ésaïe 11.2. Jésus-Christ est proclamé comme le témoin fidèle, celui qui a parfaitement révélé le Père (Jean 14.9), le premier-né d’entre les morts, c’est-à-dire le premier ressuscité avec un corps glorifié, et le souverain des rois de la terre. Il règne déjà, même si son règne sera pleinement manifesté lors de son retour.

4. Jésus-Christ, Rédempteur et Souverain Sacrificateur

Jean poursuit avec cette déclaration exaltante :

Tout part de l’amour de Christ. C’est cet amour qui a conduit à notre rédemption par son sang, un salut déjà accompli et non à venir. Ce salut fait de nous un royaume de prêtres, une communauté consacrée à Dieu pour le servir et proclamer son Évangile. L’Église n’est pas une entité passive en attente du retour du Seigneur ; elle est active, appelée à régner spirituellement et à intercéder pour le monde, à l’image des sacrificateurs de l’Ancien Testament.

Une Église réveillée, c’est une Église qui vit son sacerdoce avec passion. Le réveil ne consiste pas seulement à ressentir la présence de Dieu, mais à répondre à son amour par une vie consacrée, active, rayonnante. Christ nous a libérés pour que nous servions, proclamions, intercédions. Voilà le fruit d’un cœur réveillé.

5. Une annonce glorieuse : Jésus revient !

Enfin, Jean proclame :

Le retour de Jésus est visible, glorieux, universel. Il ne s’agit pas d’un enlèvement secret, mais d’une manifestation publique où « tout œil le verra », y compris ceux qui l’ont rejeté. Il revient sur les nuées, en accomplissement des prophéties de Daniel 7.13 et Matthieu 24.30.

Jésus est l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin, le Seigneur de toute l’histoire. Cette déclaration nous rappelle que toute chose trouve son origine et son accomplissement en Lui. Il est le Tout-Puissant, rien ne lui échappe.

Le réveil spirituel jaillit toujours là où le peuple de Dieu retrouve le feu de l’attente du retour du Seigneur. Là où l’on vit comme si Jésus pouvait revenir à tout instant, le compromis recule, la prière augmente, l’amour s’intensifie. L’Apocalypse nous appelle à vivre dans cette urgence sacrée, dans cette flamme du « bientôt ».

Conclusion : Vivons comme des témoins fidèles

Ce passage introductif du livre de l’Apocalypse nous enseigne des vérités fondamentales :

  • Dieu règne souverainement sur l’histoire du monde.
  • Jésus-Christ est vivant, glorieux, et déjà à l’œuvre dans son Église.
  • Le temps est proche, et nous sommes appelés à vivre dans la fidélité, la sainteté et l’espérance.

L’Apocalypse n’est pas un livre de peur, mais de promesse et de puissance. Il nous appelle à être des témoins fidèles, engagés dans notre foi, consacrés à Dieu, et pleins d’espérance dans l’attente du retour glorieux de notre Seigneur.

Vivons-nous comme ceux qui ont entendu, compris, et gardé cette révélation ?

C’est le temps du réveil. Ce texte ne nous invite pas à spéculer, mais à nous réveiller. À remettre nos cœurs en règle. À redécouvrir la grandeur de Jésus. À vivre pour sa gloire.

L’Apocalypse commence avec un message clair : Dieu règne, Christ revient, et l’Église doit se lever.

Les saints anges dévoilés : pourquoi ils ne sont pas les croyants enlevés avant les tribulations

Introduction


Il y a un enseignement qui est propagé dans nos églises, sur internet et dans les réseaux sociaux comme quoi les saints anges avec lesquels Jésus revient seraient les croyants enlevés avant la période des tribulations.

Malheureusement, cet enseignement est erroné parce qu’il n’est pas conforme aux écritures. Il est donc essentiel de revenir à la Parole de Dieu pour examiner ce que celle-ci dit réellement à ce sujet. Dans cette étude, nous allons analyser les passages bibliques pertinents pour démontrer que cette doctrine ne repose sur aucun fondement scripturaire.

Distinction entre les anges et les chrétiens dans la Bible

Tout d’abord, nulle part dans la Bible, les chrétiens ne sont jamais directement appelés des « anges » avant ou après un enlèvement quel qu’on que. Les anges, décrits dans la Bible, sont des êtres spirituels distincts créés par Dieu pour le servir et accomplir ses desseins, tandis que les chrétiens sont des êtres humains rachetés par la grâce de Dieu à travers la foi en Jésus-Christ.

Cependant, dans certaines métaphores ou comparaisons, les croyants sont parfois comparés aux anges en matières de pureté, de service ou de leur futur état céleste. Par exemple, Jésus dit que les croyants ressuscités « ne peuvent plus mourir; ils sont semblables aux anges et sont fils de Dieu, étant fils de la résurrection ! » (Luc 20.36) Ici, Jésus ne dit pas que les chrétiens deviennent des anges, mais qu’ils sont comparables aux anges dans le sens où ils ne meurent plus. 

Dans un autre passage, les anges sont décrits comme « des esprits au service de Dieu, qui sont envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui vont hériter le salut. » (Hébreux 1.14) Cela montre que les anges servent les chrétiens, mais ne sont pas les mêmes qu’eux.

Donc, bien que les chrétiens puissent être comparés aux anges dans certains aspects spirituels, ils ne sont pas identifiés comme tels dans la Bible. Pourquoi, est-ce que les « saints anges » qui reviennent avec Jésus seraient les chrétiens qui auraient été enlevés avant la période des tribulations ? Je vais tenter de démêler les choses.

Clarification sur l’identité et le rôle des anges

Voici quelques passages où sont mentionnés les « saints anges ». Nous retrouvons cette expression dans les écrits de Moïse alors que celui-ci bénit les douze tribus d’Israël un peu avant sa mort. Il va dire: « L’Éternel est venu du Sinaï, il s’est levé pour eux ; aux confins de Séir tel le soleil à l’horizon, et il a resplendi de la montagne de Parân. Et les saints anges par myriades étaient autour de lui. » (Deutéronome 33.2) Il est évident que ce passage ne parle pas de chrétiens autour de l’Éternel. Parce que les chrétiens ne sont pas encore enlevés à ce moment de l’histoire. De plus, le contexte nous démontre que Moïse parle bien de « saints anges » et pas de croyants maintenant établis dans leur corps glorieux.

Puis nous avons une mention dans le livre du prophète Daniel. Il est écrit : « J’entendis alors l’un des saints anges parler. Puis un autre saint ange lui demanda : Jusques à quand dureront les événements annoncés par cette vision ? Jusqu’à quand le sacrifice perpétuel sera-t-il supprimé, et la révolte qui cause la dévastation sévira-t-elle ? Pendant combien de temps le sanctuaire et l’armée seront-ils livrés au pouvoir de la corne et foulés aux pieds ? » (Daniel 8.13)  Est-ce que ce passage parle de croyants enlevés de la terre et maintenant au ciel ? Bien entendu que la réponse est non parce que les chrétiens ne sont pas encore enlevés à ce moment des événements de ce passage.

Pour affirmer que les « saints anges » sont des êtres angéliques, nous avons des passages qui corroborent cela. Cependant, pour affirmer que les saints anges sont les croyants enlevés avant la période des tribulations, il n’y a aucun passage qui mentionne cela. Comment pouvons-nous croire une supposition pareille alors qu’il n’y a rien pour soutenir bibliquement cette affirmation ? On ne peut pas déclarer une chose pareille sans avoir d’appuis solides dans la Parole de Dieu. Mais pourquoi faire des suppositions de la sorte ?

Malheureusement, cette doctrine n’est pas appuyée du tout sur les écritures. C’est ce que je m’efforce de démontrer par ces enseignements.

L’usage de l’expression « saints anges » dans les Écritures une réfutation de l’enlèvement prétribulationnel

L’expression « les saints anges » apparait par la suite en Zacharie 14.5 qui dit : « Et la vallée de mes montagnes sera comblée, car elle s’étendra jusqu’à Atsal. Elle sera comblée, ce jour-là, comme elle a été comblée lors du tremblement de terre au temps d’Ozias, roi de Juda. Puis l’Éternel mon Dieu viendra, avec tous les saints anges. »  Ce verset fait partie d’une prophétie sur le Jour de l’Éternel, un jour de jugement et de délivrance. Il décrit une fuite des habitants face à un grand cataclysme, mais il annonce également la venue de l’Éternel avec tous ses saints anges, symbolisant un moment de jugement et de restauration. Encore là, aucune mention, dans le contexte de ce passage, de croyants enlevés et arrivant du ciel.

Puis, nous retrouvons cette expression en Marc 8.38 : « Si quelqu’un a honte de moi et de mes paroles au milieu des hommes de ce temps, qui sont infidèles à Dieu et qui transgressent sa Loi, le Fils de l’homme, à son tour, aura honte de lui quand il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges. » Dans ce passage, Jésus met en garde contre la honte de le confesser devant les autres. Ceux qui renient Jésus dans ce monde seront eux-mêmes reniés par lui lorsqu’il reviendra dans la gloire pour juger le monde. 

Nous avons aussi un passage qui est parallèle à Marc 8.38 et c’est celui de Luc 9.26 : « Car si quelqu’un a honte de moi et de mes paroles, le Fils de l’homme aura honte de lui lorsqu’il viendra dans sa gloire, celle du Père et des saints anges. » Ce verset porte un message similaire. Il souligne l’importance de ne pas renier Christ, car ceux qui ont honte de lui dans cette vie ne seront pas reconnus par lui lors de son retour glorieux.

Là où ça devient intéressant et qui démonte la doctrine de l’enlèvement prétribulationnel est le passage de 1 Thessaloniciens 3.13 qui dit :  « Qu’il affermisse ainsi votre cœur pour que vous soyez saints et irréprochables devant Dieu notre Père au jour où notre Seigneur Jésus-Christ viendra avec tous ses saints anges. » Le contexte de ce passage nous démontre que l’apôtre Paul prie pour que les Thessaloniciens soient renforcés dans leur foi et leur sainteté afin d’être prêts pour le retour du Christ. Il mentionne que Jésus reviendra « avec tous ses saints anges ». Comment Paul peut-il demander aux Thessaloniciens d’affermir leur cœur afin d’être saint et irréprochable devant Dieu pour le retour de Christ alors que selon la doctrine de l’enlèvement avant la période des tribulations, ils sont censés être déjà rendus dans le ciel ? On voit encore une fois l’incohérence de cette doctrine avec les Écritures.

Finalement, nous voyons les saints anges dans Apocalypse 14.9-10. « Un troisième ange les suivit, proclamant d’une voix forte : celui qui adore la bête et son image et qui accepte de recevoir sa marque sur le front et sur la main, 10 devra aussi boire du vin de la fureur de Dieu. Ce vin lui sera versé pur dans la coupe de la colère divine, et il souffrira des tourments dans le feu et le soufre devant les saints anges et devant l’Agneau. » Ce verset parle du jugement sévère pour ceux qui adorent la bête et reçoivent sa marque. Ils subiront la colère de Dieu et seront tourmentés éternellement. Ce jugement se fera sous les yeux des anges et de l’Agneau (Jésus-Christ).

Ces versets, bien que provenant de différents livres et contextes, ont un fil conducteur commun : ils parlent de la venue de Christ dans la gloire et du jugement. Ils exhortent les croyants à rester fidèles et à ne pas avoir honte de leur foi, car Christ viendra avec ses anges pour juger le monde. La fidélité et la sainteté sont essentielles afin d’être prêts pour ce jour. En aucun temps, il n’est fait allusion que les saints anges sont les croyants enlevés avant la période des tribulations. Il n’y a aucun appui dans les Écritures pour cette affirmation.

Conclusion


En conclusion, l’idée que les « saints anges » mentionnés dans les Écritures, et revenant avec Jésus, soient des croyants enlevés avant la tribulation est non seulement infondée, mais elle contredit également le témoignage clair des Écritures. Les anges sont des êtres spirituels distincts des humains, créés pour accomplir les desseins de Dieu, et jamais la Bible ne les confond avec les croyants, avant ou après un prétendu enlèvement avant une prétendue semaine de tribulations. Il est donc important de rester fidèles à la vérité biblique, sans se laisser séduire par des doctrines qui ne trouvent aucun appui solide dans la Parole de Dieu. La fidélité et la sainteté sont indispensables pour être prêtes pour le retour du Christ, qui se fera en gloire, accompagné de ses saints anges pour juger le monde.

La bienheureuse espérance révélée : pourquoi Tite 2.13 ne parle pas de l’enlèvement avant les tribulations

Le passage de Tite 2.13, qui mentionne « la bienheureuse espérance », est souvent interprété comme faisant référence à l’enlèvement de l’Église avant la période des tribulations. Toutefois, une analyse du texte et de son contexte montre que cette interprétation est erronée. En effet, il est crucial de comprendre ce que la Bible dit réellement sur ce sujet pour éviter de tirer des conclusions qui pourraient dénaturer le message biblique. Nous allons examiner de plus près ce passage pour démontrer pourquoi la « bienheureuse espérance » n’est pas l’enlèvement de l’Église avant les tribulations.

Étude du texte de Tite 2.13

L’enseignement qui est amené de nos jours concernant le passage de Tite 2.13 qui nous parle de la « bienheureuse espérance » nous dit : « en attendant que se réalise notre bienheureuse espérance : la révélation de la gloire de Jésus-Christ, notre grand Dieu et Sauveur. » (Tite 2.13) Effectivement, ce passage mentionne que notre bien heureuse espérance est lorsque sera révélé la gloire de Jésus-Christ qui est son retour. Le problème avec cela c’est que la doctrine de l’enlèvement prétribulationnel collent l’étiquette « enlèvement avant la période des tribulations » à « la révélation de la gloire de Jésus-Christ ». Est-ce que le texte parle d’un enlèvement prétribulationnel ? Est-ce que son contexte en fait seulement une seule allusion ? C’est important de savoir cela parce que dans le cas contraire ce serait de sortir ce verset de son contexte et de lui faire dire une chose qu’il ne dit pas. Regardons maintenant ce que dit le contexte de ce passage.

Le contexte de Tite 2.13 se trouve dans la lettre de l’apôtre Paul à Tite, un jeune collaborateur de l’apôtre Paul et pasteur en Crète. Dans ce passage, Paul exhorte Tite à enseigner la saine doctrine et à encourager les croyants à mener une vie pieuse en attendant le retour de Jésus-Christ.

Ainsi, Paul commence ce chapitre deux en donnant des instructions sur la façon dont les différents groupes au sein de l’Église, les hommes âgés, les femmes âgées, les jeunes femmes, les jeunes hommes et les esclaves, doivent se comporter. Il insiste sur la nécessité de vivre une vie conforme à l’Évangile, ce qui témoigne de la transformation intérieure opérée par la grâce de Dieu.

Le verset 13, pour sa part, est situé dans le contexte de Tite 2.11-14 où Paul parle de la grâce de Dieu qui apporte le salut à tous les hommes. Cette grâce nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, pour vivre dans la sagesse, la justice et la piété dans le présent siècle, tout « en attendant que se réalise notre bienheureuse espérance : la révélation de la gloire de Jésus-Christ, notre grand Dieu et Sauveur. » (Tite 2.13)

Ce verset met l’accent sur l’attente de la « bienheureuse espérance » qui effectivement est le retour glorieux de Jésus-Christ. Puis, Paul rappelle aux croyants que leur vie doit être marquée par cette attente active, en vivant d’une manière qui honore Dieu, tout en gardant les yeux fixés sur la promesse du retour de Christ.

En somme, Tite 2.13 s’inscrit dans un passage qui encourage les croyants à vivre pieusement dans ce monde motivé par la grâce de Dieu et l’espoir de la seconde venue de Jésus-Christ.

Pouvons-nous y voir une seule allusion à un enlèvement avant la période des tribulations dans ce contexte ? La réponse est non. Le passage parle bien de la venue de Christ, mais pas de l’enlèvement prétribulationnel. C’est un autre exemple de verset qui est tiré hors de son contexte pour lui faire dire une chose qu’il ne dit pas. Il ne parle pas de l’enlèvement prétribulationnel, mais plutôt de la venue de Jésus qui aura lieu au dernier jour et pas avant. Parce que Jésus le répète quatre fois de suite dans Jean 6.39, 40, 44, 54 qu’il va ressuscité les gens au dernier jour. Ce ne peut pas être avant, parce que ce n’est absolument pas cohérent avec les Écritures.

Certains mentionnent que l’enlèvement est une grande et glorieuse espérance. Pour cela, ils ont raison. Toutefois là, où ils font fausse route, c’est lorsqu’ils affirment que les croyants de la période des tribulations rejoindront les croyants qui ont déjà été ressuscités au moment de l’enlèvement avant la dernière période des tribulations de sept ans. Ils donnent comme référence le passage d’Apocalypse 20.4 qui dit : « Ensuite, je vis des trônes. On remit le jugement entre les mains de ceux qui y prirent place. Je vis aussi les âmes de ceux qu’on avait décapités à cause du témoignage rendu par Jésus et à cause de la Parole de Dieu. Je vis encore tous ceux qui n’avaient pas adoré la bête ni son image et qui n’avaient pas reçu sa marque sur leur front et leur main. Ils vécurent et régnèrent avec Christ pendant mille ans. » (Apocalypse 20.4)  Je ne sais pas si je ne lis pas bien ou si c’est la version de ma Bible qui lui manque des mots, mais il m’apparait que ce n’est absolument pas mentionné que les croyants de la tribulation rejoindront les croyants qui ont déjà été ressuscités au moment de l’enlèvement, avant la dernière période de tribulation de sept ans. Je regarde le contexte et celui-ci ne le mentionne nullement. Alors, d’ou peut provenir un pareil scénario ?

C’est un enseignement imaginatif parce qu’il mentionne que ces croyants de la tribulation passent directement de la mort à la présence de Christ comme s’il passait par le temps et allait droit à l’apparition glorieuse. La référence qui appuie cette idée est 1 Corinthiens 5.8 qui dit: « C’est pourquoi célébrons la fête de la Pâque, non plus avec le « vieux levain », le levain du mal et de la méchanceté, mais uniquement avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité. » Où est le rapport, avec ce passage, qu’après la mort les croyants passent directement de la mort à la présence de Christ.

Luc 23.43 est un autre passage qui semble simple à première vu, mais en fait qui demande quelques explications pour le comprendre avant d’affirmer les croyants de la tribulation au moment où ils meurent vont directement avec Jésus dans l’éternité. Voici ce que Luc 23.43 nous dit : « Et Jésus lui répondit : Vraiment, je te l’assure : aujourd’hui même, tu seras avec moi dans le paradis. » Le problème avec ce passage c’est que Jésus ne peut pas se contredire ou contredire les Écritures. Jésus lui-même va dire : « Car personne n’est monté au ciel, sauf celui qui en est descendu : le Fils de l’homme. » (Jean 3.13) Alors, si personne n’est monté au ciel pourquoi les croyants morts de la tribulation iraient-ils rejoindre les croyants enlevés avant la période des tribulations ? Pourquoi sont-ils au ciel ? Ont-ils des passe-droits que nous n’avons pas ? 

Une autre chose, le passage de Luc 23.43 peut être compris autrement en changeant la virgule de place, pour une certaine version, et en enlevant les deux points et le mot français qui ont été rajoutés au texte grec original de la version du Semeur que j’utilise. La virgule au temps des apôtres dans le texte n’avait pas la même fonction qu’aujourd’hui. Elle servait seulement à marquer une pause dans le texte. Aujourd’hui, les deux points, les virgules sont ajoutés pour rendre le texte plus claire. Mais parfois, il arrive que les traducteurs aillent faire les tournures de phrases en fonctions de leurs croyances. Maintenant, si l’on s’en tient au texte original grec, le mot « même » de l’expression « aujourd’hui même » est absent. 

Le texte aujourd’hui dit : « Et Jésus lui répondit : Vraiment, je te l’assure : aujourd’hui même, tu seras avec moi dans le paradis. » Reprenons la phrase avec les modifications. « Et Jésus lui répondit : vraiment, je te l’assure aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis. » Ce peut être un peu différent avec les différentes traductions, mais le résultat est le même. Ce que Jésus semble être en train de lui dire, pour ne pas se contredire, c’est : « Je te le dis, aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis ». Pas aujourd’hui, mais à la résurrection au dernier jour. Cela a plus de sens et est plus cohérent avec les Écritures. L’homme n’est pas monté au paradis, il est allé comme tous les autres dans le séjour des morts dans l’attente de la résurrection au dernier jour. La promesse de Jésus est qu’ils sera ressuscité au dernier jour lorsque Jésus reviendra pour nous prendre avec lui. C’est ça que la Bible enseigne. Ce passage n’enseigne pas qu’il est monté directement au ciel avec Jésus après sa mort. Ce serait contredire les Écritures.

Comme vous pouvez le constater, la doctrine de l’enlèvement prétribulationnel est comme un sceau plein de trous. Il n’y a rien qui se raccroche aux Écritures. Ce n’est que des suppositions et des présuppositions. C’est rempli d’incohérences et de passage sortis hors de leur contexte pour leur faire dire ce qu’ils veulent. Il ne faut pas de grandes études pour réaliser cela. Il suffit d’un peu de discernement et de questionner le texte et cela nous apparait tout de suite.

La fausse doctrine de l’enlèvement n’est qu’une fausse doctrine parmi tant d’autres auxquels nous sommes, confrontés dans ces temps de la fin. Malheureusement, plusieurs vont se perdre à cause de leur ignorance. C’est cet état de fait qui m’attriste.

Conclusion


En fin de compte, une lecture attentive et contextuelle de Tite 2.13 révèle que ce verset parle de la seconde venue glorieuse de Jésus-Christ, et non d’un enlèvement avant la période des tribulations. Il est essentiel de rester fidèle à l’enseignement des Écritures, sans succomber à des doctrines basées sur des interprétations erronées ou des extrapolations non fondées. La vraie « bienheureuse espérance » des croyants réside dans l’attente du retour glorieux de notre Seigneur, qui viendra au dernier jour pour accomplir pleinement sa promesse de rédemption et de restauration. Que cette espérance nous encourage à vivre dans la piété et la fidélité, en gardant les yeux fixés sur Jésus-Christ, notre grand Dieu et Sauveur.