Judéo-chrétienté, Église et peuple de Dieu

Le terme « judéo-chrétien », absent de la Bible, engendre confusion entre héritages et identités spirituelles. La nouvelle alliance, centrée sur Christ, unifie le peuple de Dieu, transcendant origines ethniques. L’Église, constituée de croyants en Jésus, représente ce peuple, tandis que l’identité juive contemporaine relève d’une réalité géopolitique, non d’une alliance salvatrice.

Rétablir une compréhension biblique à la lumière de la nouvelle alliance

Le terme judéo-chrétien est aujourd’hui largement utilisé pour désigner un héritage commun, des valeurs partagées ou une identité civilisationnelle. Ce langage s’est peu à peu glissé dans certains discours ecclésiaux, au point de créer une confusion profonde entre héritage biblique, réalité géopolitique et révélation spirituelle. Or, lorsque ces notions ne sont plus clairement distinguées, c’est l’identité même de l’Église qui se trouve affaiblie.

Il est donc impératif de revenir aux Écritures, non pour nourrir un débat idéologique, mais pour rétablir ce que Dieu a clairement révélé concernant son peuple.

Un terme absent de la révélation biblique

Le mot judéo-chrétien n’existe pas dans la Bible. Ni l’Ancien Testament ni le Nouveau Testament ne parlent d’un peuple spirituel commun reposant sur une double identité religieuse. Les Écritures distinguent d’abord Israël et les nations, puis annoncent la création d’un peuple nouveau en Christ.

L’apôtre Paul écrit :

« Car je n’ai pas honte de l’Évangile : c’est la puissance de Dieu par laquelle il sauve tous ceux qui croient, les Juifs en premier lieu et aussi les non-Juifs. » (Romains 1.16, version Bible du Semeur)

Ce verset est souvent mal compris. Paul ne parle pas de deux peuples distincts maintenus côte à côte, mais d’un même salut offert à tous par la foi. La priorité historique donnée au peuple juif n’implique jamais une priorité spirituelle permanente indépendante de Christ. Pour appartenir au peuple de Dieu, il faut croire en Jésus et à son œuvre expiatrice de la croix. Il n’y a pas deux peuples de Dieu comme nous l’explique clairement l’apôtre Paul avec l’illustration de l’olivier cultivé et des branches de l’olivier sauvage greffées sur l’olivier cultivé.

Il est écrit :

« Ainsi en est-il d’Israël : quelques branches ont été coupées. Et toi qui, par ton origine païenne, étais comme un rameau d’olivier sauvage, tu as été greffé parmi les branches restantes, et voici que tu as part avec elles à la sève qui monte de la racine de l’olivier cultivé. Ne te mets pas, pour autant, à te vanter aux dépens des branches coupées. Et si tu es tenté par un tel orgueil, souviens-toi que ce n’est pas toi qui portes la racine, c’est elle qui te porte ! » (Romains 11.17–18, version Bible du Semeur)

Et ensuite :

« En ce qui concerne les Israélites, s’ils ne demeurent pas dans leur incrédulité, ils seront regreffés. Car Dieu a le pouvoir de les greffer de nouveau. 24 En effet, toi, tu as été coupé de l’olivier sauvage auquel tu appartenais par ta nature, pour être greffé, contrairement à ta nature, sur l’olivier cultivé : à combien plus forte raison les branches qui proviennent de cet olivier seront-elles greffées sur lui ! » (Romains 11.23–24, version Bible du Semeur)

Ces textes montre clairement un seul olivier, une seule racine, et des branches greffées. C’est une image forte de l’unité du peuple de Dieu en Christ. Le langage de la Bible ne soutient donc pas l’idée d’un peuple judéo-chrétient spirituel. Il annonce au contraire une transformation radicale de l’identité du peuple de Dieu.

Une rupture décisive : la personne et l’œuvre de Jésus-Christ

La ligne de séparation entre judaïsme et christianisme n’est ni culturelle ni secondaire. Elle est christologique. Tout se joue autour de la reconnaissance de Jésus comme Messie, Seigneur et Fils de Dieu.

Jésus lui-même déclare :

« Je suis le chemin, la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par moi. » (Jean 14.6 version Louis Second)

Ainsi, le Nouveau Testament ne laisse aucune place à une alliance parallèle ou alternative. Refuser le Fils, c’est refuser la révélation du Père :

« Tout homme qui nie que Jésus est le Fils de Dieu ne connaît pas non plus le Père. Celui qui reconnaît que Jésus est le Fils de Dieu connaît aussi le Père. » (1 Jean 2.23, version Bible du Semeur)

Tout homme inclus aussi les juifs. Et si l’un d’eux nient le fils, bien ils ne connaissent pas le Père. Ça ne peut pas être plus explicite que cela.

Les apôtres ont proclamé cette vérité avec courage, même lorsqu’elle entrait en conflit direct avec le judaïsme religieux de leur temps (Actes 4.12). La foi chrétienne n’est donc pas une branche du judaïsme, mais l’accomplissement de ce vers quoi l’Ancien Testament pointait.

Qui est le peuple de Dieu selon le Nouveau Testament ?

Le Nouveau Testament opère un renversement fondamental. Le peuple de Dieu n’est plus défini par la généalogie, la terre ou la Loi mosaïque, mais par l’union avec Christ. Paul l’exprime avec une clarté sans équivoque :

« Car ce ne sont pas tous ceux qui descendent du patriarche Israël qui constituent Israël ; et ceux qui descendent d’Abraham ne sont pas tous ses enfants. » (Romains 9.6-7, version Bible du Semeur)

Cette affirmation ne nie pas l’existence du peuple juif, mais elle nie qu’une appartenance ethnique suffise à définir le peuple de Dieu. La véritable filiation est désormais spirituelle et christocentrique.

Encore plus explicitement :

« Il n’y a plus ni Juifs ni non-Juifs, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme. Unis à Jésus-Christ, vous êtes tous un. Si vous lui appartenez, vous êtes la descendance d’Abraham et donc, aussi, les héritiers des biens que Dieu a promis à Abraham. »(Galates 3.28-29, version Bible du Semeur)

L’Église est donc, selon la Parole de Dieu, le peuple de la nouvelle alliance, composé de croyants issus du judaïsme et des nations, unis dans un même corps :

« Il a, en effet, instauré l’unité entre les Juifs et les non-Juifs et abattu le mur qui les séparait : en livrant son corps à la mort » (Éphésiens 2.14, version Bible du Semeur)

Le peuple juif aujourd’hui : une réalité géopolitique, non une identité salvatrice

Il est crucial d’aborder ce point avec précision et respect. Le peuple juif contemporain existe bel et bien en tant que réalité historique, culturelle et géopolitique. L’État d’Israël est une entité politique moderne (1948). Mais aucune de ces réalités n’équivaut à une alliance salvatrice automatique.

Le Nouveau Testament ne reconnaît jamais un statut spirituel particulier fondé sur la nation ou le territoire après la venue de Christ. Jésus n’a jamais appelé ses disciples à attendre une restauration nationale, mais à proclamer l’Évangile à toutes les nations (Matthieu 28.19).

Paul précise encore :

« Car ce n’est pas ce qui est visible qui fait le Juif, ni la marque visible dans la chair […] mais ce qui fait le Juif c’est ce qui est intérieur, et la vraie circoncision est celle que l’Esprit opère dans le cœur et non celle que l’on pratique en obéissant à la lettre de la Loi. Tel est le Juif qui reçoit sa louange, non des hommes, mais de Dieu. » (Romains 2.28-29, version Bible du Semeur)

Ainsi, le peuple juif actuel, en dehors de la foi en Christ, relève d’une réalité terrestre et politique, non d’une identité d’alliance telle que définie dans la nouvelle alliance.

L’Église : le seul peuple de Dieu reconnu dans la nouvelle alliance

L’Église n’est ni une parenthèse ni un plan secondaire. Elle est le peuple que Dieu s’est acquis par le sang de son Fils. Je sais que cela peut choquer, toutefois, la vérité de la Parole de Dieu doit prédominer sur les traditions, les fables et les fausses doctrines. Pierre en s’adressant à une communauté chrétienne l’affirme en reprenant un langage autrefois réservé à Israël :

« Mais vous, vous êtes un peuple élu, une communauté de rois-prêtres, une nation sainte, un peuple que Dieu a pris pour sien, pour que vous célébriez bien haut les œuvres merveilleuses de celui qui vous a appelés à passer des ténèbres à son admirable lumière. Car vous qui autrefois n’étiez pas son peuple, vous êtes maintenant le peuple de Dieu. Vous qui n’aviez pas obtenu compassion, vous avez désormais obtenu compassion. » (1 Pierre 2.9, version Bible du Semeur)

Ça ne peut pas être plus claire parce que ces paroles ne s’adressent pas à une nation ethnique, mais à l’Église composée de croyants nés de nouveau. Le peuple de Dieu n’est plus défini par la chair, mais par l’Esprit (Romains 8.9).

Alerte discernement – Ne pas confondre géopolitique et révélation divine

Dans un monde troublé, les événements géopolitiques suscitent des réactions émotionnelles et des lectures prophétiques rapides. Mais la Bible ne demande jamais à l’Église de fonder sa théologie sur l’actualité internationale.

Confondre le peuple de Dieu avec une nation moderne, c’est revenir en arrière, ignorer la croix et affaiblir la portée universelle de l’Évangile. Paul avertit :

« Veillez à ce que personne ne vous prenne au piège de la recherche d’une « sagesse » qui n’est que tromperie et illusion, qui se fonde sur des traditions tout humaines, sur les principes élémentaires qui régissent la vie des gens de ce monde, mais non sur Christ. » (Colossiens 2.8, version Bible du Semeur)

Et encore :

« Tout cela n’était que l’ombre des choses à venir : la réalité est en Christ. Ne vous laissez pas condamner par ces gens qui prennent plaisir à s’humilier et à s’adonner à un « culte des anges ». Ils se livrent à leurs visions, ils s’enflent d’orgueil sans raison, poussés par leurs pensées tout humaines. Ils ne s’attachent pas à Christ, qui est le chef, la tête. » (Colossiens 2.17-19, version Bible du Semeur)

Chaque fois que nous constatons que des politiciens approuvent un peuple ou participent à une fête, cela n’augure rien de bon. Il existe aujourd’hui un mouvement juif qui fait la promotion du peuple juif auprès des autres gouvernements, et en particulier auprès du gouvernement américain. Une forte pression est exercée pour faire reconnaître le peuple juif comme le peuple de Dieu, et cela sous le couvert de la lutte contre l’antisémitisme. Des lois sont sur le point d’être votées afin de traquer tout ce qui ressemble à de l’antisémitisme. Bientôt, il ne sera plus possible de dire ce que la Bible déclare sans risquer d’être emprisonné.

Tant que nous pouvons encore le dire, affirmons-le : l’Église est le peuple de Dieu. Non par héritage. Non par la géographie, mais par la foi en Jésus-Christ seul. C’est là que se trouvent la vérité, la lumière et l’espérance.

Trois groupes sur la terre ? Une fausse distinction contredite par les Écritures

Selon certaines doctrines, Dieu divise l’humanité en Israël, l’Église et les nations. Cependant, le Nouveau Testament enseigne qu’il n’existe que deux catégories : ceux en Christ (l’Église) et ceux en dehors (les nations). Paul affirme que l’Église, unie en Christ, constitue le véritable Israël de Dieu, abolissant les distinctions ethniques et le légalisme.

Dans certaines doctrines influencées par le dispensationalisme, on enseigne que Dieu agit avec l’humanité en séparant les hommes en trois catégories permanentes :

  1. Israël,
  2. L’Église,
  3. Les nations (ou les païens).

Selon cette vision, Dieu aurait un plan distinct pour Israël, un autre pour l’Église, et un autre pour les nations. Cette lecture donne l’impression que Dieu continue d’opérer avec Israël selon l’ancienne alliance, parallèlement à son œuvre dans l’Église.

Mais une lecture fidèle du Nouveau Testament montre que cette division n’est pas biblique. Il n’existe aujourd’hui que deux catégories de personnes devant Dieu qui sont ceux qui sont en Christ (l’Église). Ceux qui ne le sont pas (le monde, les nations). D’ailleurs, les Juifs, comme tous les autres, selon leur position face au Messie, n’échappent pas à cette réalité.

Pour commencer, en Christ, les distinctions ethniques sont abolies

L’apôtre Paul, un ancien pharisien, formé dans la tradition juive la plus rigoureuse est claire sur ce sujet. Il affirme, avec force, que toutes distinctions entre Juifs et non-Juifs ont été abolie en Christ. Il mentionne :

« Il n’y a plus ni Juif ni non-Juif, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme : car vous êtes tous un en Jésus-Christ. » — Galates 3.28

« Si vous appartenez à Christ, vous êtes donc la descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse. » — Galates 3.29

Ces paroles sont sans équivoque : les croyants juifs et non juifs forment, à ce jour, ensemble, un seul peuple, le peuple de Dieu et ce peuple sous la nouvelle alliance est l’Église.

Ensuite, Dieu n’a qu’un seul peuple : ceux qui sont en Christ

L’idée que Dieu aurait deux peuples distincts, Israël d’un côté, l’Église de l’autre, est étrangère au Nouveau Testament. Jésus lui-même a déclaré :

« J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas dans cet enclos. Celles-là aussi, il faut que je les amène. Elles écouteront ma voix : il y aura alors un seul troupeau, un seul berger. » — Jean 10.16

Ce « seul troupeau », dans la nouvelle alliance s’appelle l’Église. Il est composée de Juifs et de non-Juifs réunis sous un seul berger. Ce berger c’est Christ. Ignorer ces enseignements du Nouveau Testament en revient à dire que la Bible se trompe. Pourtant, elle est tout de même assez explicite sur ce sujet.

Aujourd’hui, l’Église est le véritable Israël de Dieu

Paul affirme que l’Israël de Dieu n’est pas une nation terrestre, mais ceux qui marchent selon l’Esprit :

« Que la paix et la compassion soient sur tous ceux qui suivent cette règle de vie, et sur l’Israël de Dieu. » — Galates 6.16

Cet Israël spirituel est l’Église, la communauté des croyants rachetés. Paul ne parle pas ici d’un Israël national ou géopolitique, mais d’un peuple nouveau, recréé en Christ.

D’ailleurs, dans la lettre aux Galates, Paul combat le légalisme judaïsant, c’est-à-dire l’idée que l’on doit devenir Juif (par la circoncision et l’observance de la loi de Moïse) pour être pleinement sauvé.

Tout au long de l’épître, il enseigne que le salut est par la foi seule (Galates 2.16). Que les vrais enfants d’Abraham sont ceux qui croient (Galates 3.7). Et que les croyants sont l’héritage promis à Abraham (Galates 3.29).

Donc, dans ce contexte, l’expression« l’Israël de Dieu » ne peut pas désigner Israël selon la chair, c’est-à-dire les descendants naturels d’Abraham non croyants, car Paul vient de dire que la circoncision n’a aucune valeur (6.15).

Ici dans sa lettre, il parle à des croyants nés de nouveau, Juifs et non-Juifs, unis dans la nouvelle création. Ainsi, L’« Israël de Dieu » désigne, sans l’ombre d’un doute, les croyants qui suivent la voie de la croix et de la nouvelle naissance qui est l’Église, composée de Juifs et de non-Juifs régénérés.

Finalement, Paul oppose le judaïsme charnel à la vie nouvelle en Christ. Il démontre que le véritable peuple de Dieu n’est pas défini par la loi mosaïque ou la naissance ethnique, mais par la foi en Christ. « L’Israël de Dieu » ce sont les croyants nés de nouveau, unis en Christ, dans la nouvelle création. Galates 6.16 est donc une affirmation concernant le véritable Israël, celui que Dieu reconnaît aujourd’hui formé de l’ensemble des croyants fidèles en Christ c’est-à-dire l’Église.

Maintenant, ceux qui rejettent Christ, qu’ils soient Juifs ou non, sont considérés comme faisant partie du monde

Jésus lui-même a été clair avec les chefs religieux d’Israël :

« Si vous ne croyez pas que moi, je suis, vous mourrez dans vos péchés. » — Jean 8.24

Et encore :

« Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. » — 1 Jean 5.12

Ainsi, un Juif qui rejette Christ est, aux yeux de Dieu, dans le même état spirituel que tout homme ou femme qui vit dans l’incrédulité. Il fait partie des « nations » c’est-à-dire du monde non racheté qu’ils soient Juif ou non.

Enfin, le mur de séparation entre Juifs et non-Juifs a été aboli en Christ

« Car il [Christ] est notre paix : il a fait de deux groupes un seul ; par son corps, il a renversé le mur de séparation, l’inimitié. […] Il a voulu réconcilier les uns et les autres avec Dieu en un seul corps au moyen de la croix. » — Éphésiens 2.14-16 (BDS)

Il n’y a donc qu’un seul corps : l’Église. Ce corps est le lieu de la réconciliation, de la promesse, de l’adoption et de l’espérance.

Conclusion : l’enseignement dispensationaliste est une fausse doctrine dangereuse

L’enseignement dispensationaliste qui affirme l’existence de trois peuples sur la terre (Israël, l’Église, les nations) contredit la révélation biblique. C’est une fausse doctrine qui divise ce que Dieu a uni.

Aujourd’hui, selon les Écritures un Juif qui croit en Jésus devient membre du Corps de Christ qui est l’Église. Par contre, un Juif qui rejette Jésus demeure dans son péché. Il appartient au monde, comme tous ceux qui refusent le Fils.

« Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. » — Romains 8.14

Le peuple de Dieu, aujourd’hui, n’est pas une nation ethnique ou géopolitique, mais l’ensemble de ceux qui ont été rachetés par le sang de l’Agneau. Ce peuple, c’est l’Église, l’unique corps du Christ.

Les cent quarante-quatre mille marqués du sceau de Dieu (Apocalypse 7.1-8)

Ce passage de l’Apocalypse décrit une pause divine avant le jugement, où Dieu marque de son sceau 144 000 serviteurs, représentant l’ensemble des croyants fidèles. Ce sceau symbolise protection et appartenance spirituelle. Il souligne que Dieu veille sur son peuple, les préparant à endurer les épreuves malgré les tumultes du monde.

Une pause dans le tumulte, une protection avant la tempête

Après les scènes dramatiques du chapitre précédent, marquées par le tremblement de terre, les signes cosmiques et la terreur des hommes face à la colère divine (Apocalypse 6.12-17), une pause s’impose. Ce n’est pas un répit du hasard, mais une parenthèse voulue par Dieu dans le livre. Avant que le septième sceau ne soit ouvert, Jean voit une scène céleste où l’Éternel scelle ses serviteurs. Il suspend le jugement pour marquer ceux qui lui appartiennent.

Ce passage est capital. Il révèle que, même au cœur des jugements, Dieu ne perd pas de vue son peuple. Il place un sceau sur les siens — un signe d’appartenance, de protection et de fidélité. Dans une époque troublée, ce sceau devient pour l’Église un appel pressant : rester fidèle, se tenir prêt, marcher dans la sainteté. Car Dieu connaît les siens, et il les prépare pour affronter les épreuves.

Un arrêt divin avant que le jugement ne se déchaîne

Le vent du jugement est suspendu. Les quatre anges, postés aux quatre coins symboliques de la terre, attendent l’ordre d’agir. Mais un cinquième ange arrive, porteur du sceau du Dieu vivant. Il élève la voix pour ordonner une pause : « Ne faites point de mal… tant que nous n’avons pas… »

C’est une image forte : avant que le mal s’abatte, Dieu marque les siens. Il agit comme en Ézéchiel 9, où les fidèles étaient marqués sur le front pour être épargnés du jugement. De même, dans le Nouveau Testament, les croyants sont scellés du Saint-Esprit (Éphésiens 1.13) — preuve de leur salut, de leur appartenance et de leur préservation.

Ce sceau n’épargne pas des souffrances humaines, mais il garantit la fidélité de Dieu. Il protège spirituellement ceux qui lui sont consacrés. À travers ce geste, Dieu montre que, même dans le tumulte, il ne perd jamais de vue son Église.

Les cent quarante-quatre mille : un peuple marqué pour Dieu

Jean n’en voit pas encore la multitude. Il entend d’abord un nombre qui est 144 000. Ce chiffre n’est pas à comprendre littéralement, mais spirituellement. C’est une construction symbolique : 12 x 12 x 1 000, soit la totalité du peuple de Dieu composé des douze tribus d’Israël, des douze apôtres de la nouvelle alliance, multipliés par mille, signe d’une foule organisée et complète).

Ce groupe représente l’ensemble des croyants fidèles, marqués du sceau de Dieu. Ils sont appelés ici “les tribus du peuple d’Israël”, non dans un sens ethnique, mais spirituel. Paul dira aux Galates :

L’Apocalypse parle donc d’un Israël élargi, racheté par l’Agneau.

Dieu connaît ses enfants. Il les compte, non pour les enfermer dans une élite, mais pour leur assurer qu’ils ne sont pas oubliés. Le chiffre est parfait : ni un de plus, ni un de moins. Tous ceux qui lui appartiennent seront gardés.

Les tribus d’Israël énumérées : un peuple recomposé pour l’Alliance

La liste qui suit est inhabituelle. Elle nomme douze tribus, mais avec des modifications significatives. La tribu de Dan est absente, souvent liée à l’idolâtrie (Juges 18). Éphraïm, également associé à la rébellion (Osée 4.17), est remplacé par Joseph. En revanche, Lévi, la tribu sacerdotale, y est intégrée, bien qu’elle n’ait normalement pas de territoire. Ce réagencement n’est pas aléatoire. Il souligne que ce peuple est recomposé non selon la chair, mais selon l’Esprit.

Cette liste marque la rupture avec les lignées terrestres et souligne que Dieu bâtit un peuple nouveau, fidèle, purifié. Ce sont les “serviteurs” de Dieu, ceux qui ont accepté le sceau de la foi. Leur racine est en Christ, leur héritage est céleste.

Conclusion – Être scellé, c’est vivre en consacré

Ce passage n’est pas réservé à une élite future. Il parle à tous ceux qui, aujourd’hui, veulent vivre pour Dieu. Être marqué du sceau, c’est lui appartenir. C’est vivre dans la foi, marcher dans la sainteté, refuser le compromis. C’est être reconnu du ciel au moment où la terre vacille.

Les cent quarante-quatre mille ne sont pas mis à l’écart pour échapper à la souffrance. Ils sont scellés pour tenir dans l’épreuve. Et toi, es-tu prêt ? As-tu cette marque sur ton cœur ? Es-tu à Christ, entièrement et sans partage ?

Le monde s’agite, les vents s’apprêtent à souffler. Mais ceux qui sont à Dieu n’ont rien à craindre. Car rien ne peut séparer les élus de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. (Romains 8.38-39)

L’Israël géopolitique est-il l’Israël de Dieu ?

L’Israël de Dieu, selon les Écritures, désigne un peuple spirituel composé de croyants en Jésus-Christ, plutôt qu’une nation géopolitique. L’apôtre Paul souligne que seule la foi en Christ permet d’appartenir à ce peuple. L’État moderne d’Israël, bien qu’important politiquement, n’est pas l’Israël de Dieu au sens biblique.

Une réponse fondée sur les Écritures

Depuis la recréation de l’État moderne d’Israël en 1948, plusieurs chrétiens soutiennent que cette nation représente toujours l’Israël de Dieu. On affirme souvent que les promesses de l’Ancien Testament s’appliquent encore à l’Israël national, et que Dieu a un plan prophétique spécifique pour cette entité géopolitique. Malheureusement cela vient d’une mauvaise interprétation des Écritures.

Mais que disent réellement les Écritures ? Quand le Nouveau Testament parle de l’Israël de Dieu, s’agit-il du pays Israël géopolitique moderne, ou d’autre chose ? La Bible donne une réponse claire à ce sujet.

D’abord, l’Israël de Dieu n’est pas une nation, mais un peuple spirituel

Dans Galates 6.15-16, l’apôtre Paul écrit ceci :

« Ce qui importe, ce n’est ni la circoncision ni l’incirconcision, mais une création nouvelle. Que la paix et la compassion soient sur tous ceux qui suivent cette règle, et sur l’Israël de Dieu. » — Galates 6.15-16

Ici, Paul ne parle pas de l’Israël physique ou géopolitique, mais de ceux qui vivent selon la nouvelle création en Christ. L’Israël de Dieu, selon Paul, est l’ensemble des croyants nés de nouveau, qu’ils soient Juifs ou non-Juifs.

Puis, tous ceux qui descendent d’Abraham selon la chair ne sont pas Israël

Paul souligne ce point important de manière très claire dans sa lettre aux Romains :

« Ce n’est pas parce qu’ils sont issus d’Israël qu’ils sont tous Israël. […] Ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais ce sont les enfants de la promesse. » — Romains 9.6-8

Autrement dit, il existe un Israël selon la chair, et un Israël selon l’Esprit. L’Israël de Dieu (le peuple de Dieu) aujourd’hui n’est pas déterminé par l’ascendance biologique, mais par la foi en la promesse accomplie en Jésus-Christ. La réalité actuelle est que nous vivons maintenant sous la nouvelle alliance et non plus sous l’ancienne. L’Église est maintenant le peuple de Dieu que Paul appelle l’Israël de Dieu. (Galates 6.16)

Ensuite, l’Israël géopolitique actuel rejette le Messie

Le peuple juif, dans sa majorité aujourd’hui, rejette encore Jésus comme étant le Messie. Or, les Écritures sont claires : nul ne peut faire partie du peuple de Dieu sans passer par la foi en Jésus-Christ.

« Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. » — 1 Jean 5.12

« Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes par lequel nous devions être sauvés. » — Actes 4.12

Le rejet du Messie exclut, même un Juif selon la chair, de l’alliance de grâce. Le véritable peuple de Dieu est défini non par l’ethnie, mais par l’union à Christ.

Après, l’Église est le peuple de Dieu aujourd’hui

Le Nouveau Testament enseigne que l’Église, composée de Juifs et de non-Juifs croyants, est la nation sainte, le peuple acquis, que Dieu s’est choisi pour lui appartenir.

« Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple que Dieu s’est acquis. » — 1 Pierre 2.9

« Vous étiez autrefois sans Messie, exclus du droit de cité en Israël […]. Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été rapprochés par le sang du Christ. » — Éphésiens 2.12-13

En Christ, Dieu a abattu le mur de séparation entre Juifs et non-Juifs. Il a formé un seul peuple, un seul corps et celui-ci est l’Église. Elle est le peuple de Dieu selon les Écritures. Dieu n’a pas deux peuples. Il n’en a qu’un seul. Ce sont tous ceux qui par la foi ont mis leur confiance en Jésus. Dans le cas contraire, ils ne peuvent pas être le peuple de Dieu.

L’Israël géopolitique est une nation comme les autres

L’État moderne d’Israël, bien qu’il soit un fait politique et historique important, n’est pas le peuple de Dieu au sens biblique du terme comme nous le démontre clairement les écrits de l’apôtre Paul. L’État d’Israël géopolitique est une nation souveraine comme les autres, avec des droits et des responsabilités, mais elle n’est pas en alliance avec Dieu tant qu’elle ne reconnaît pas le Messie.

« Le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui en produira les fruits. » — Matthieu 21.43

Jésus est tout de même clair sur le sujet. Pourquoi sommes-nous incapable de reconnaître se fait clairement enseigner dans les Écritures ? Et pourquoi rejetons-nous cet enseignement de Jésus ?

Conclusion : l’Israël de Dieu, c’est le peuple uni à Christ

Loin de rejeter Israël selon la chair, Dieu ouvre la porte du salut à tous, y compris aux Juifs. Il y a, selon les Écritures, un reste fidèle qui croira en Jésus (Romains 11.5), mais cela ne signifie pas que l’ensemble de l’Israël politique ou ethnique est automatiquement l’Israël de Dieu.

L’Israël de Dieu, ce sont les croyants en Jésus-Christ, nés de nouveau, qui vivent par l’Esprit et produisent les fruits du Royaume.


« Car ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais ce sont les enfants de la promesse. » — Romains 9.8

« Si vous appartenez à Christ, vous êtes donc la descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse. » — Galates 3.29

Qui est le peuple de Dieu aujourd’hui ? Ce que la Bible enseigne

Le concept de « peuple de Dieu » évolue depuis Israël, le peuple de l’Ancienne Alliance, jusqu’à l’Église chrétienne, qui englobe tous ceux qui croient en Christ. Avec la résurrection de Jésus, la nouvelle alliance est portée à tous les croyants, insistant que seule la foi en lui définit le peuple de Dieu aujourd’hui.

L’expression « peuple de Dieu » est riche de sens et profondément enracinée dans toute la révélation biblique. Dans l’Ancien Testament, ce peuple était clairement identifié : Israël, la descendance physique d’Abraham, appelée, délivrée, mise à part pour Dieu. Mais depuis la venue de Jésus-Christ, sa mort et sa résurrection, un changement radical et glorieux s’est opéré. La question que qui se posent aujourd’hui est la suivante : le peuple de Dieu est-il encore l’Israël géopolitique actuel, l’Église ou bien les deux ?

Pour répondre avec clarté, il faut laisser les Écritures elles-mêmes parler. Sans sortir les passages de leur contexte et leur faire dire une chose qu’ils ne disent pas.

Israël : le peuple de Dieu sous l’ancienne alliance

Dieu avait établi une alliance avec Abraham, puis avec Moïse, et cette alliance englobait un peuple choisi Israël mis à part pour représenter Dieu parmi les nations.

« Car tu es un peuple saint pour l’Éternel, ton Dieu. L’Éternel, ton Dieu, t’a choisi pour que tu sois son peuple précieux entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre. » — Deutéronome 7.6

Ce peuple fut béni, protégé, mais aussi soumis à des responsabilités. Lorsqu’il rejetait les commandements de Dieu, il était averti, jugé, parfois même dispersé. Mais malgré ses infidélités, Dieu restait fidèle à ses promesses, car un plan plus grand se préparait. Ce projet de Dieu était la venue du Messie.

Jésus-Christ : le tournant de l’histoire du peuple de Dieu

Avec la venue de Jésus, la promesse faite à Abraham s’accomplit pleinement. Le Messie est venu, non seulement pour les brebis perdues de la maison d’Israël, mais aussi pour ouvrir l’accès à Dieu à toutes les nations.

« Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle. » — Jean 3.16

Par sa mort et sa résurrection, Jésus a inauguré une nouvelle alliance, non plus basée sur la loi, mais sur la foi en son œuvre parfaite. Cette nouvelle alliance n’est plus réservée à une nation, mais offerte à tous ceux qui croient.

« En effet, je n’ai pas honte de l’Évangile : c’est la puissance de Dieu par laquelle il sauve tous ceux qui croient, les Juifs d’abord, mais aussi les non-Juifs. » — Romains 1.16

Le peuple de Dieu aujourd’hui : l’Église, composée de tous ceux qui sont en Christ

Le Nouveau Testament est sans équivoque : le peuple de Dieu aujourd’hui, c’est l’Église, c’est-à-dire l’ensemble des croyants nés de nouveau, unis à Christ par la foi, issus de toutes nations, y compris un reste fidèle d’Israël.

« Vous, autrefois, vous n’étiez pas un peuple ; mais maintenant vous êtes le peuple de Dieu. » — 1 Pierre 2.10

« Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ. Il n’y a plus ni Juif ni non-Juif, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme : car vous êtes tous un en Jésus-Christ. » — Galates 3.26, 28

« Si vous appartenez à Christ, vous êtes donc la descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse. » — Galates 3.29

Et Israël dans tout cela ?

Dieu n’a pas oublié Israël selon la chair. Il reste un plan pour un reste, un appel à la repentance, une porte ouverte en Jésus-Christ. Mais Israël géopolitique, tel que nous le connaissons aujourd’hui, n’est pas automatiquement le peuple de Dieu. Comme toute nation, il est appelé à reconnaître le Messie.

« Ce n’est pas parce qu’ils sont issus d’Israël qu’ils sont tous Israël. […] Ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais les enfants de la promesse. » — Romains 9.6-8

Le peuple de Dieu aujourd’hui n’est plus une nation terrestre, mais un peuple céleste, unis par la foi, et cela, Christ l’a établi par sa croix :

« Il a fait tomber le mur de séparation […] afin de créer, avec les deux, un seul homme nouveau. […] Il a ainsi voulu réconcilier les uns et les autres avec Dieu en un seul corps, au moyen de la croix. » — Éphésiens 2.14-16

Conclusion : qui est aujourd’hui le peuple de Dieu ?

La Bible est claire : le peuple de Dieu, aujourd’hui, ce sont ceux qui sont en Christ, ceux qui ont été rachetés, justifiés, et sanctifiés par son sang. Ce peuple est appelé l’Église, composée de tous ceux qui juifs ou non et qui ont cru au Fils de Dieu.

L’Israël géopolitique moderne, sans la foi en Jésus-Christ, n’est pas le peuple de Dieu. Mais chaque Israélite qui se tourne vers le Messie rejoint, avec tous les croyants du monde, le seul peuple que Dieu reconnaît désormais soit celui de la foi vivante en son Fils appelé aussi l’Église du Seigneur Jésus.

« Voici, la tente de Dieu est avec les hommes. Il habitera avec eux. Ils seront ses peuples, et Dieu lui-même sera avec eux. » — Apocalypse 21.3

L’Israël géopolitique n’est pas le peuple de Dieu selon les Écritures

Depuis 1948, certains chrétiens considèrent Israël comme le peuple de Dieu, fondant cette idée sur des interprétations erronées des Écritures. En réalité, le peuple de Dieu est défini par la foi en Christ, transcendant l’appartenance ethnique. L’identité spirituelle est maintenant basée sur la nouvelle alliance, et tous les croyants, juifs ou non, en font partie.

Depuis la fondation de l’État d’Israël en 1948, plusieurs mouvements chrétiens ont soutenu que ce pays représente encore aujourd’hui « le peuple de Dieu ». Cette affirmation, souvent émotive ou politique, ne repose pas sur l’enseignement du Nouveau Testament, mais sur une lecture erronée et littérale de certaines prophéties. En réalité, la Parole de Dieu enseigne que le peuple de Dieu, sous la nouvelle alliance, est exclusivement défini par l’union à Jésus-Christ, le Messie.

Être Juif selon la chair ne suffit pas pour être du peuple de Dieu

L’apôtre Paul, lui-même Israélite de naissance, est très clair en mentionnant que les descendants physiques d’Abraham ne sont pas automatiquement les héritiers de Dieu.

« Ce n’est pas parce qu’ils sont issus d’Israël qu’ils sont tous Israël. […] Ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais ce sont les enfants de la promesse qui sont considérés comme sa descendance. » — Romains 9.6-8

Cela signifie que l’appartenance ethnique ou nationale à Israël ne garantit aucunement l’appartenance spirituelle au peuple de Dieu. Ce courant de pensée est répandu dans toutes la chrétienneté aujourd’hui. Mais malheureusement, celui-ci n’est pas conforme aux Écritures. Ce sont des choses, comme Pierre le disait à propos des enseignements de l’apôtre Paul, difficiles à comprendre.

C’est ce qu’il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine. — 2 Pierre 3.16

Le véritable Israël est spirituel, non national ou géopolitique

Paul désigne les croyants en Christ, juifs ou non-juifs, comme le véritable Israël de Dieu.

« Et que la paix et la compassion soient sur tous ceux qui suivront cette règle de vie, et sur l’Israël de Dieu. » — Galates 6.16

Cet « Israël de Dieu » n’est pas une entité politique ou ethnique. Ce sont ceux qui marchent selon l’Esprit et la foi. Autrement dit, l’Église fidèle est composée de tous les croyants régénérés.

L’ancienne alliance a été rendue caduque

L’alliance qui liait Dieu à Israël selon la loi de Moïse a pris fin en Christ. Ceux qui rejettent le Messie ne peuvent plus revendiquer une relation d’alliance avec Dieu.

« En déclarant une alliance “nouvelle”, il a rendu l’ancienne ancienne ; or, ce qui devient ancien et vieilli est sur le point de disparaître. » — Hébreux 8.13

« Car il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes par lequel nous devions être sauvés. » — Actes 4.12

Le rejet de Jésus comme Messie place l’Israël géopolitique actuel dans la même position que toutes les autres nations soit en dehors de l’alliance s’ils ne croient pas.

Ceux qui sont en Christ sont la descendance véritable d’Abraham

La promesse n’a pas été faite à une nation politique, mais à la postérité qui est Christ, et ceux qui sont en lui deviennent les héritiers des promesses.

« Et si vous appartenez à Christ, alors vous êtes la descendance d’Abraham, héritiers conformément à la promesse. » — Galates 3.29

Ce passage et son contexte ne peuvent pas être plus clair. Ils réfutent le fait que les croyants sont effectivement la descendance d’Abraham. Maintenant, cela exclut donc tout privilège géopolitique ou ethnique pour ceux qui sont en dehors de Christ.

Jésus lui-même a rejeté toute revendication de filiation sans foi en lui

« Si Dieu était vraiment votre Père, vous m’aimeriez. […] Vous avez pour père le diable. » — Jean 8.42,44

Même si les Israélites se réclamaient d’Abraham, Jésus déclare que leur rejet de lui prouve qu’ils ne sont pas de Dieu. Ainsi, l’identité spirituelle ne dépend plus de l’ADN, comme dans l’ancienne alliance, mais plutôt de la foi dans la nouvelle alliance.

Conclusion : Le peuple de Dieu aujourd’hui n’est pas une nation, mais une communauté née de l’Esprit

L’Israël géopolitique actuel est une nation comme les autres, soumise au jugement de Dieu comme toutes les nations de la terre. Le peuple de Dieu aujourd’hui est composé de tous ceux qui croient en Jésus-Christ, qu’ils soient juifs ou païens d’origine.

« Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. » — Romains 8.14

« Il n’y a plus ni Juif ni non-Juif […] car vous êtes tous un en Jésus-Christ. » — Galates 3.28

Ésaïe 25.9 : Une prophétie de réjouissance pour l’Église le peuple de Dieu et non pour le peuple d’Israël uniquement

Le passage d’Ésaïe 25.9 est souvent cité pour soutenir l’idée que, lors du retour de Jésus, une grande joie sera ressentie par le peuple d’Israël. Cependant, pour comprendre la véracité de cette affirmation, il est essentiel d’examiner le contexte de ce passage.

Le chapitre 25 du livre d’Ésaïe décrit un événement prophétique majeur où Dieu célèbre la victoire sur les nations et la délivrance de son peuple, mais il est crucial de noter que ce peuple n’est pas limité à Israël seul.

Le verset utilisé pour appuyer ce propos est celui-ci: « Et l’on dira en ce jour-là : voyez, c’est notre Dieu en qui nous espérions, il nous a délivrés. Oui, c’est en l’Éternel que nous avons placé notre espérance. Maintenant, jubilons et réjouissons-nous puisqu’il nous a sauvés. » (Ésaïe 25.9)

Pour comprendre si cet énoncé est vrai, il nous faut regarder le contexte de ce passage. Celui-ci nous dit qu’Ésaïe 25.9 fait partie d’un passage prophétique où le prophète célèbre la victoire de Dieu sur les nations et la délivrance de son peuple. Le chapitre 25 d’Ésaïe décrit un festin eschatologique que l’Éternel préparera pour tous les peuples, symbolisant la fin de la mort et la restauration complète de son peuple. Le verset 9 exprime la joie et la reconnaissance du peuple qui voit enfin l’accomplissement des promesses divines. Ils proclament que Dieu est leur salut, soulignant la foi et l’espérance en la fidélité de Dieu.

Certes, ce passage est un passage relatant des événements concernant le retour de Christ, mais le peuple dont il est question n’est pas le peuple d’Israël à proprement parler. Il est dit au verset 6 que « Le Seigneur des armées célestes préparera lui-même pour tous les peuples là, sur cette montagne, un festin de vins vieux, et de mets succulents, des mets tout pleins de moelle, arrosés de vins vieux et dûment clarifiés. » (Ésaïe 25.6) que le Seigneur « préparera lui-même pour tous les peuples ». Dans son contexte, ce passage ne décrit pas uniquement du peuple d’Israël. 

Le peuple de Dieu aujourd’hui est le corps des croyants qui est composés de tous ceux et celles, de toutes les nations qui ont reconnu Jésus comme étant le messie et cela inclus les juifs qui ont cru en Jésus. C’est ce que l’apôtre Paul nous enseigne en disant qu’il « n’y a plus ni Juifs ni non-Juifs, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme. Unis à Jésus-Christ, vous êtes tous un. » (Galates 3.28) Comme j’ai mentionné dans un article précédent, Israël n’a pas de privilèges particuliers. Le peuple de Dieu de la nouvelle alliance est le corps de Christ ou l’Église si vous préférez. 

Cette prophétie du prophète Ésaïe ne concerne pas le peuple d’Israël. D’ailleurs, le mot Israël n’est pas mentionné dans tout le chapitre 25. Comment faire concorder ce passage uniquement avec le peuple d’Israël alors que les mots « de toutes les nations » sont mentionnés. 

Le verset 8 nous dit que l’Éternel « fera disparaître l’opprobre pesant sur son peuple ». (Ésaïe 25.8) Dieu n’a pas deux peuples. Il a un seul peuple. Dans l’Ancien Testament, ce peuple était le peuple d’Israël. Seulement dans le Nouveau Testament, dans la nouvelle alliance, le peuple est l’Église. L’apôtre Jean au début du récit de l’Apocalypse va dire: « Il nous aime, il nous a délivrés de nos péchés par son sacrifice, il a fait de nous un peuple de rois, des prêtres au service de Dieu, son Père : à lui donc soient la gloire et le pouvoir pour l’éternité ! Amen. » (Apocalypse 1.5-6) Ce passage confirme que Dieu a fait des croyants son peuple. D’autres passages confirment ce fait. Paul va écrire: « Il (Jésus) s’est donné lui-même pour nous, afin de nous libérer de toute forme de mal et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple qui lui appartienne, zélé pour accomplir le bien. » (Tite 2.14) Il dit aussi: « Or, vous êtes le corps de Christ, et chacun de vous en particulier est un membre de ce corps. » (1 Corinthiens 12.27) Puis il ajoute: « Ainsi, vous n’êtes plus des étrangers ni des résidents temporaires : vous êtes concitoyens des membres du peuple saint et vous appartenez à la famille de Dieu. » (Éphésiens 2.19) L’apôtre Pierre va aussi mentionner: « Quant à vous, vous êtes une race élue, une communauté de rois-prêtres, une nation sainte, un peuple que Dieu a libéré pour que vous proclamiez les œuvres merveilleuses de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. » (1 Pierre 2.9) 

Ces passages nous démontrent bien que l’Église est le peuple de Dieu et que ce peuple souffrira beaucoup avant la venue du Seigneur Jésus, mais combien sera grande sa joie lorsqu’ils seront rassemblés avec le Seigneur sur sa montagne sainte à Jérusalem et que Dieu « déchirera là, sur cette montagne, le voile de tristesse qui couvre tous les peuples, la couverture recouvrant toutes les nations. Il fera disparaître la mort à tout jamais. Et de tous les visages, le Seigneur, l’Éternel, effacera les larmes, et sur toute la terre, il fera disparaître l’opprobre pesant sur son peuple. L’Éternel a parlé. Et l’on dira en ce jour-là : voyez, c’est notre Dieu en qui nous espérions, il nous a délivrés. Oui, c’est en l’Éternel que nous avons placé notre espérance. Maintenant, jubilons et réjouissons-nous puisqu’il nous a sauvés. Car, sur cette montagne, la main de l’Éternel se posera comme une protection. » (Ésaïe 25.7-10)